Scènes

Parfums de Jazz en Drôme provençale

Quinze jours de musique de Buis-les-Baronnies à La Garde Adhémar via un festival qui mélange avec saveur Bernard Lubat et Michel Portal, Ray Charles, Erroll Garner, Boulou et Elios Ferré et China Moses, sans omettre cinéma, New Orleans et afro-jazz.


Quinze jours de musique de Buis-les-Baronnies à La Garde Adhémar via un festival qui mélange avec saveur Bernard Lubat et Michel Portal, Ray Charles, Erroll Garner, Boulou et Elios Ferré et China Moses, sans omettre cinéma, New Orleans et afro-jazz.

Parfums de Jazz 2013, qui en est à sa 15e édition (du 13 au 24 août), a plus d’une originalité dans son sac. Créé par Alain Brunet, il se promène entre Buis-les-Baronnies (site grandiose perché au-dessus de Vaison-la-Romaine et à l’écart de l’autoroute A7), où il a séjourné jusqu’au samedi 17 août. C’est là qu’est né ce festival qui a surtout la prétention, d’offrir « aux habitants et aux estivants de la Drôme provençale, des concerts de jazz de qualité à des prix accessibles ». Noble cause. Puis il voyage durant une semaine plus à l’ouest, de Saint-Ferréol Trente-Pas à la Garde-Adhémar et Saint-Paul-Trois-Châteaux. Au total, dix concerts en soirée auxquels s’ajoutent des matinées ici et là, dans les rues ou sur les places.

Au programme de cette édition, beaucoup de belles choses, dans un esprit éclectique de bon aloi : si le 14 août est consacré au New Orleans, le 15 était consacré à un hommage à Erroll Garner avec Pierre Christophe Quartet, et le 21 à un autre hommage, cette fois à Ray Charles, avec Philippe Khoury Quintet. L’Afro Jazz était également à l’honneur avec le World Kora Trio et Patrick Bebey Quartet (le 22), de même que la musique cubaine avec un concert de Cuba Panamale samedi 17 pour conclure la semaine de Buis-les-Baronnies.

Le festival aime aussi ménager une place au 7e Art. Ont ainsi été projetés Stormy Weather le 14 août à la suite du concert du Paris Washboard et, le 17, en préambule de la soirée « Cuba dans tous ses états », Paroles de Cubains, un documentaire de Michel Houdayer et Santa Simonpietri.

Enfin, Parfums de Jazz parsème sa programmation de quelques moments à part. Cette année, il recevait le duo Portal/Lubat. Origines, profils, attirances similaires, parcours sans cesse entrecroisés, échappées constantes vers la musique classique et les autres, à moins que ce ne soit le contraire - vers le jazz. Bref, une soirée à vivre sur le qui-vive.

Le 23, le festival accueillait China Moses quartet, voix perlée, ensemble construit, et en finale, le 24, un trio de légende : Boulou Ferré, son frère cadet, Elios Ferré, et un vieux comparse s’il en est, Pierre Boussaguet. Là aussi, il s’agit déjà d’une vielle histoire puisqu’il y a près de 35 ans que les deux frères jouent ensemble.