Scènes

Parfum de jazz 2012 s’annonce…

La Drôme provençale s’en va-t-en jazz…


Jusqu’au 25 août 2012 le jazz s’installe en Drôme provençale, « pérégrinant » de Buis-les Baronnies à Saint-Paul Trois Châteaux. Une belle quinzaine décontractée mêlant expo, balade pédestre (sic), apéros, tourisme et de multiples concerts, dont plusieurs hommages à Michel Petrucciani, Ray Charles et Marilyn Monroe, chanteuse de jazz.

Connaissez-vous beaucoup de festivals de jazz qui mettent d’emblée à leur programme des apéros de jazz matin et soir égayés par un quintet « Parfum de jazz » orchestré par Baby Chavel et Alain Brunet, et qui proposent (samedi 18 à 17 heures) une « bal(l)ade pédestre, musicale et apéritive à Saint-Trophime avec les musiciens de Parfum de Jazz » ? Celui-ci vient de démarrer. Un festival de jazz de plus ? Certes, mais qui s’intercale à un heureux moment en Rhône-Alpes entre Vienne et Rhino Jazz, et surtout durant cette seconde quinzaine d’août où tout le monde fait relâche ou presque. Parfum de Jazz a aussi pour lui de se dérouler dans un cadre admirable (on ne le dira pas trop fort…) : la Drôme provençale. Il se partage en effet entre plusieurs communes proches de la vallée du Rhône, en Tricastin, qui se sont associées pour l’occasion avec Buis-les-Baronnies (un joyau).

Parfum de Jazz, tout comme le Rhino Jazz Festival, se partage donc aujourd’hui entre plusieurs communes, invitant chacun à arpenter la belle Drôme du sud. Cette semaine, tout se déroule donc à Buis-les-Baronnies, avec notamment deux soirées d’hommage-souvenir à Michel Petrucciani. Le pianiste, on s’en souvient, a passé ses jeunes années tout à côté, à Montélimar, dans le cocon familial, avant de partir à New York où tout s’est arrêté trop tôt. Il y a souvent joué avec son père et son frère, Philippe, guitariste. Et il aimait les retrouver : on se souvient ainsi d’un Club de Minuit de Jazz à Vienne où, après un concert particulièrement réussi au Théâtre antique, Michel avait rejoint la petite famille pour un set d’anthologie.

C’est tout cela qu’évoqueront à Buis, tour à tour, Philippe Petrucciani en quartet et demain Flavio Boltro. Philippe sera escorté de Nathalie Blanc (voix), Dominique di Piazza à la contrebasse et de Manhu Roche aux drums. Ce dernier, qui expose aussi ses peintures à Buis durant tout le festival, sera à nouveau présent mardi soir aux côtés de Flavio Boltro, de Francesco Cafiso (sax) et de Pierre de Bethmann (piano). Les attaches de Roche avec le jazz italien sont connues : ce batteur inventif et entier a joué durant plusieurs années en Italie, jetant une passerelle originale entre jazz transalpin et hexagonal, notamment lyonnais. Même s’il est désormais installé en Ile-de-France, il a évidemment gardé d’étroits contacts avec la scène italienne. D’une certaine façon, il est au centre de ce qui se passe cette semaine à Buis.

Egalement au sommaire de cette première semaine, une soirée West Coast (mercredi 15 à Montbrun-les-Bains, quelques kilomètres plus loin) avec Jérôme Nicolas (sax), Malo Mazurié (tp), Jean-Pierre Almy (contrebasse) et Gildas Etevenard (dr). Jeudi 16, Anne Ducros rend un hommage inédit à Marylin Monroe « chanteuse de jazz ». Suivront deux dernières soirées à Buis : Antoine Hervier vendredi, escorté de Marcel Azzola et Marc Fosset pour un grand moment de trio, espère-t-on. Ils auront été précédés par Edgar Dorantes lui aussi en trio, en compagnie du même Manhu Roche et de Gildas Boclé à la contrebasse. Enfin, pour clore cette première semaine, un hommage à Ray Charles sera rendu par le Philippe Khoury Quintet et les cinq voix des Realets.

Mais le même jour, n’oubliez donc pas, comme le propose Alain Brunet, président de ce festival drômois, la balade du samedi après-midi…