Chronique

Ricardo Pinheiro

Caruma

Ricardo Pinheiro (g), Mônica Salmaso (voc), Theo Bleckmann (voc)

Label / Distribution : Inner Circle Music

Une merveille ! Sorti en novembre 2020 sur le label new-yorkais Inner Circle Music, voici Caruma, le nouvel album du guitariste et compositeur portugais Ricardo Pinheiro.

Un album sobre, reflétant l’introspection et la frugalité liées à la période de confinement pendant lequel il a été conçu, et empreint d’une sérénité enveloppante qui nous poursuit après l’écoute.

Cette œuvre méditative diffère des précédents albums de l’artiste portugais, né en 1977, diplômé entre autres de Berklee, qui a développé une carrière non seulement en tant qu’instrumentiste et compositeur, mais aussi en tant qu’enseignant à Lisbonne et musicologue auteur de plus d’une douzaine d’albums et de livres sur la musique.

L’album comprend huit duos guitare-voix, dans lesquels la guitare expressive de Ricardo Pinheiro rencontre la sensibilité et caresse les couleurs vocales du New-Yorkais natif d’Allemagne Theo Bleckmann en alternance avec celles de Mônica Salmaso, chanteuse originaire de São Paulo au Brésil.

La voix diaphane de Bleckmann – parfois hantée comme dans le titre liminaire « Gratitude » - suit et souligne les lignes mélodiques de Pinheiro, tandis que Mônica Salmaso est plus dans la récitation tout en retenue de poèmes.

Caruma (« aiguilles de pin » en portugais) s’inspire du contact quotidien que Ricardo établit avec la beauté des paysages de Sintra où il vit, de la contemplation des pins, de la mer et des autres éléments naturels qui l’entourent. Caruma reflète son questionnement sur la fugacité des choses et notre condition d’êtres humains en contact avec la nature.

Deux morceaux - « Mar Picado », agité de riffs avec voix-guitare à l’unisson, et « Canção de Embalar a Isabel » - constituent des versions retravaillées de compositions présentes sur son album LAB sorti début 2020, en format quartet instrumental avec le bassiste Miguel Amado, le saxophoniste Tomás Marques et le batteur Diogo Alexandre.