Chronique

Rita Marcotulli

Koiné

Rita Marcotulli (p), Andy Sheppard (s), Roberto Gatto (d), Metaxu (electro), Anja Garbarek (voc), Gianmaria Testa (voc), etc…

Label / Distribution : Le Chant du Monde

Avec ce nouveau disque, la pianiste et compositrice italienne Rita Marcotulli propose une orchestration intéressante et originale qui lui permet de mettre en avant la richesse et la délicatesse de ses arrangements. Grâce aux effets électroniques prédominants, que l’on doit à Metaxu, l’essentiel du disque repose sur les sonorités et les ambiances. Sur « G continuo », petite ballade très syncopée ou « Koinè » aux accents indiens, c’est une tendance bruitiste et aérienne du jazz européen qui est au rendez-vous. Entourée de Roberto Gatto (batterie), Gianmaria Testa (voix) ou Pietro Tonolo (arrangements), c’est l’Italie qu’elle conduit au nord où elle retrouve Anja Garbarek (voix), Andy Sheppard (sax) ou Palle Danielson (basse). Les titres sont autant de petits voyages effectués avec des musiciens différents, excepté le fameux Metaxu. On se promène ainsi d’Inde en Afrique, en passant par l’Arménie (« Afroménia », tendance Johnny Clegg quand même…) et bien sûr l’Italie, avec « Numeri », petite ritournelle chantée par Testa. Marcotulli a un jeu toujours aussi lyrique, riche et généreux et signe là un disque original et kaléidoscopique. Un voyage autour d’un monde idéal et sans frontière.