Chronique

Supergombo

Sigi Tolo

Etienne Kermac (b), Romain Nassini (clav), Francis Larue (guit), Guillaume Pluton (tp), Jérôme Bartolomé (bs, as), David Doris (perc), Wendlavim Zabsonré (voc, dms, perc) + Teddy Doris (tb)

Label / Distribution : Inouïe Distribution

Dès les premières notes de « Alien Felines from Beyond the Galaxy », on est embarqué dans le vaisseau Supergombo, et le voyage promet une traversée de turbulences très rythmées. Pour tout dire, si l’afrobeat et le funk se rencontraient dans un épisode de Star Trek, ça pourrait ressembler à Sigi Tolo. Et déjà, l’image de Mr Spock se déhanchant sur la piste de l’Enterprise enchante.

Supergombo n’a cependant rien d’une blague et ce nouvel album, riche d’une production à la hauteur du propos, propulse la formation à un niveau supérieur. Le disque est essentiellement instrumental (un seul titre est chanté) et déborde d’énergie, de grooves addictifs et de mélodies, à tel point qu’on chante, pour le coup, volontiers. Le titre « Le Rêve de Kovacks » offre une pause douce et relaxante au cœur de ce disque qui appelle la scène et la chaleur des concerts, tout ce dont la terre entière est aujourd’hui privée. Alors l’idée de s’extraire de l’inertie imposée pour aller danser en orbite a quelque chose de très séduisant.

Sigi Tolo fait du bien, ne peut mieux tomber, et nous rappelle que le groove met la vie en mouvement comme rien d’autre. En attendant les salles pleines, il est recommandé de danser dans son salon, et autant que possible sur des musiques de haut vol, comme c’est le cas avec cet album.