Chronique

Tony Tixier

Life of Sensitive Creatures

Tony Tixier (p), Thomas Crane (dms), Karl McComas-Reichl (b)

Label / Distribution : Whirlwind

Tony Tixier ne fait jamais deux fois la même chose. Que ce soit en solo, en quartet, en septet, ou en trio, chaque album du pianiste est un commencement. C’est donc d’un nouveau trio dont il est question dans ce Life of Sensitive Creatures, nouvelle pierre à l’édifice d’une carrière déjà bien bâtie. Avec Chris Allen aux commandes, c’est à New York que Tony Tixier, Tommy Crane et Karl McComas-Reichl ont immortalisé leur collaboration.

Après une introduction toute en douceur, « I Remember The Time Of Plenty » démarre l’album avec une rythmique imparable qui nous plonge directement au cœur de l’action. Thomas Crane et Karl McComas-Reichl soutiennent brillamment les compositions du pianiste et parviennent à donner un son à l’ensemble, en explorant les possibilités d’interactions qu’offre la musique. Le disque est riche, varie les intentions et maintient l’équilibre souvent fragile entre l’individu et le groupe. L’album est composé de huit titres écrits par Tixier auxquelles s’ajoutent trois reprises inspirées : « Tight Like This » de Louis Armstrong, « Darn that Dream » de Jimmy Van Heusen et « Isn’t She Lovely » de Stevie Wonder.

Le français, installé depuis peu à Los Angeles, propose ici un disque aux influences américaines. Un album intime, personnel, peut-être même un peu nostalgique, qui nous guide sur les sentiers d’un genre pas totalement inconnu, mais qu’il est bon de retrouver, surtout lorsqu’il est aussi habilement proposé.