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Peter Brotzmann, la machine gun
« Je pense que ma notoriété aux États-Unis a aussi à voir avec le fait que je n’ai jamais fayoté. J’ai toujours été conscient d’être un Européen blanc et j’ai fait ce qui me semblait être bon. J’ai ainsi vécu des moments très drôles avec mes amis Noirs où l’on se provoquait et se défiait. La première impression que je leur faisais : « Qu’est-ce qu’il veut ce petit Européen ? » Il fallait leur montrer - c’était parfois très bête et stupide (rires) - qui pouvait jouer le plus fort et le plus longtemps ! Ensuite, ils se taisaient. Vous deviez leur montrer que vous aviez quelque chose à offrir, parce qu’ils étaient habitués à ce qu’on joue soit comme Johnny Griffin soit comme Albert Ayler ou du moins, qu’on essaie de le faire. » Peter Brötzmann, 26 février 2011, Wuppertal.
Météo Mulhouse Music Festival, le Noumatrouff le 26 août 2017. Peter Brötzmann saxophones, Heather Leigh pedal steel guitare, Kondo Toshinori trompette.
Peter Brötzmann est mort. Une discographie pléthorique présentant les nombreuses configurations auxquelles il a pu participer ou qu’il a dirigées témoigne de sa musique sur ces cinquante dernières décennies. En fouillant le net en quelques clics, on trouve facilement un trio important qui réunit une de ses filiations les plus évidentes, celle de Mats Gustafsson (qui a joué dans le Brötzmann Chicago Tentet) au côté du batteur Paal Nilssen-Love (qui joue également dans The Thing). L’écoute de The Fat is (…)
Peter Brötzmann en galerie
25 juin 2023, par Christian Taillemite
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Christophe Charpenel
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Fabrice Journo
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Frank Bigotte
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Gérard Boisnel
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Jacky Joannès
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Laurent Orseau
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Michel Laborde
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Pierre Vignacq
Hommage en images au saxophoniste allemand (1941-2023)
Voilà plus de cinquante ans que Peter Brötzmann crie, explose, renâcle, que ses anches de saxophone n’ont rien à envier à un riff extatique de guitare électrique. Voilà cinq décennies qu’avec ses collègues, de Machine Gun à Last Exit, en passant par ses pugilats avec Paal Nilssen-Love ou Ginger Baker, l’Allemand n’a que faire des convenances : ça doit cogner et filer droit. Ça peut s’appeler rock, jazz, punk ou tout autre oripeau technique à la mode, l’important c’est l’onde de choc. La musique y est (…)