Chronique

Alain Cupper

Cold Station

Alain Cupper (bs), Gino Lattuca (tp), Ivan Paduart (p), Eric Fusillier (b), Herman Pardon (d)

Label / Distribution : Azeto

Pour son deuxième album, le barytoniste Alain Cupper a épuré et resserré la formule développée sur le précédent : il joue du hard bop, tout simplement et sans grande surprise, mais avec quelques touches sympathiques. L’objet est également mieux produit et emballé que son prédécesseur.

Parmi les instrumentistes, seul Ivan Paduart ne figurait pas sur Bunga. Il ajoute notamment un accompagnement harmoniquement riche au jeu solide de ses partenaires. Le morceau-titre est celui où la patte d’arrangeur de Cupper fait son plus bel effet : après l’introduction « evansienne » de Paduart, la trompette de Gino Lattuca, ailleurs plus bondissante, continue l’élaboration d’une atmosphère contenue qui se maintient même quand le quintet joue a tutti. Lattuca vient ensuite soutenir la ligne de Cupper, ce qui ajoute de la profondeur au morceau. Cette utilisation du contrechant reparaît lors de la ballade « Yoni ».

On note également quelques permutations autour du hard bop fondamental : le binaire au parfum latino de « Disconnected », le riff funky de « Confusion », un « Mr. Lenoir » très festif et un petit blues pour la route. C’est donc le plaisir des choses bien connues, faciles d’accès et qui ne traînent pas en longueur (contrairement à Bunga, qui remplissait tout un CD, Cold Station aurait pu tenir sur un LP).