Chronique

Brussels Jazz Orchestra feat. Bert Joris

The Music of Bert Joris

Brussels Jazz Orchestra ; Bert Joris tp, flh

Label / Distribution : De Werf

Ce double album ouvre la série de dix CDs publiés sous le titre The Finest in Belgian Jazz 2002. Une très belle entrée en matière, on y trouve quinze compositions du trompettiste flamand Bert Joris enregistrées live. Joris est également le soliste principal.

Le premier CD est plutôt calme, rêveur et blues. Le Brussels Jazz Orchestra est aussi prompt à poser de douces nappes orchestrales sous le soliste que de le stimuler avec des mélodies et ponctuations plus traditionnelles. La première approche est poussée le plus loin dans Jeux de reflets et de la vitesse, qui dessine un paysage sonore inspiré de Satie. Joris déploie en toute tranquilité son son de velours teinté de blues et de Miles Davis.

Le deuxième CD commence en montrant l’autre face du BJO : puissance, vitesse et précision pour les rapides Kong’s garden et Warp 9. Mr. Dodo, Blue alert et Alone at last nous plongent dans une atmosphère plus blues et funky, notamment sur Alone at last, où l’alto de Vaganée et la trompette de Joris entrelacent leurs cris de blues pour un final enlevé.

Les arrangements orchestraux sont en tout point remarquables, variés et bien exécutés. Les solistes de l’orchestre assurent de bons solos, sans pour autant chercher à faire de l’ombre à l’invité d’honneur. Je trouve les compositions de ce dernier réellement attachantes : chez lui, improvisation et composition font partie d’un tout où mélodie et lisibilité sont essentiels.