Chronique

Chlorine Free

Free Speech

Virgile Lorach (b, synth, dms, perc), Michaël Escande (machines), Romain Clerc-Renaud (synth), Yann Cléry (fl), Maxime Zampieri (dms), Benoît Giffard (tb), David Monet (synth)

Label / Distribution : Dunose Productions

Avec Free Speech, Chlorine Free devrait mettre tout le monde d’accord : les amateurs de hip hop, de jazz, de funk, de broken beat, d’electronica, de nu-soul et autres étiquettes improbables pour tenter de définir une identité musicale. Ajoutons à cela que la musique de Chlorine Free est aussi le vecteur d’un message, celui d’une révolte à l’égard du consumérisme, de l’absence d’écologie et de la domination d’une idéologie basée sur l’argent et la soumission. Autant dire que Free Speech vit et éprouve son temps.

Sur ce troisième album, le collectif parisien repousse ses propres limites, et multiplie les collaborations hétéroclites : Mike Ladd, Marc Nammour, Soweto Kinch, Nya, Racecar, Moby Dick. Le disque se veut aussi inclusif que revendicateur, il est ouvert sur le monde dans lequel il s’inscrit et sur lequel il veut agir. Au delà des mots de l’album, en français, anglais et arabe, la musique exprime à elle seule, d’abord par ses rythmes énergiques, voire convulsifs, cette conscience grandissante d’un monde en danger, qui ne veut plus se taire et attendre.

19 titres efficaces, précis, brillamment orchestrés, qui font de Free Speech un manifeste musical, engagé et optimiste, qui alerte parce qu’il croit en des lendemains qui chantent, et participe à ce futur désiré avec une musique qui fait sa part de réinvention.