Chronique

Reggie Washington

Vintage New Acoustic

Reggie Washington (b, voc), Fabrice Alleman (saxes), E.J. Strickland (dms), Bobby Sparks (p)

Label / Distribution : Jammincolors

Vintage New Acoustic, trois mots qui résument l’essentiel du propos de Reggie Washington avec ce nouvel album : un style musical qui a fait ses preuves, joué avec une énergie neuve, sur instruments acoustiques. Ou plus simplement un sérieux besoin de retour aux sources.

Avec un nom aussi souvent bien entouré (Steve Coleman, Branford Marsalis, Roy Hargrove, Oliver Lake, Cassandra Wilson, Ravi Coltrane, Stéphane Galland, E.J Strickland, etc.), Reggie Washington semble régulièrement puiser dans ses projets en tant que leader l’oxygène qu’il insuffle dans ses collaborations. Le mot d’ordre de Vintage New Acoustic semble être avant tout le jeu. S’amuser, prendre l’air, sortir faire une partie de swing.

Sur le terrain musical, trois piliers soutiennent l’entreprise du bassiste : Fabrice Alleman, E.J. Strickland et Bobby Sparks. Si Reggie Washington a renoué ici avec la contrebasse (hormis sur « Fall » et « Moanin’ »), laissée de côté depuis des années d’abord pour des raisons pratiques, le groove n’est certes pas électrique mais il est plus profond, presque organique. La version de « Footprints » en est une belle illustration.

Comme souvent lorsque des musiciens contemporains reviennent aux standards, l’originalité de la démarche ne va pas de soi, et la nouveauté a un sérieux air de déjà vécu. Même avec la meilleure des intentions. Ici donc pas de déception, car la technique et le groove sont au rendez-vous. Ni de surprise, car la technique et le groove sont au rendez-vous. Mais est-ce un mal ? Affaire de goûts.