Cortex

Le Cortex nouveau est arrivé. Le quartet norvégien, emmené par le trompettiste Thomas Johansson, devait se réinventer avec le départ de son emblématique batteur Gard Nilssen, véritable turbine rythmique du groupe. Et plus que de réinvention, il est ici plutôt question de passage de témoin. Le nouveau venu Dag Erik Knedal Andersen se glisse dans les souliers de Nilssen sans tambour ni trompette. Son jeu, peut-être un peu moins élastique, est assez proche de celui de Nilssen : frappe sèche, utilisation des balais et des mailloches pour varier les couleurs, prédominance de la caisse claire. Son entente avec le contrebassiste Ola Høyer semble déjà bien en place, notamment dans cette capacité, caractéristique du style Cortex, à propulser en avant les deux soufflants.

Thomas Johansson et Kristoffer Berre Alberts sont toujours à leur meilleur, dans leurs unissons autant que dans leurs solos débridés. Les quatre compositions qui composent cet enregistrement en public au Périscope de Lyon, s’articulent, comme à l’accoutumée, entre une grande lisibilité mélodique et un goût prononcé pour les solos enragés (mention spéciale au saxophone de Kristoffer Berre Alberts). Avec ce nouvel album, Cortex continue son bonhomme de chemin. Le changement dans la continuité, en quelque sorte.