Chronique

Erik Truffaz

The Walk of The Giant Turtle

Erik Truffaz (tp), Patrick Muller (p, kb), Marcello Gulliani (b), Marc Erbetta (d).

Label / Distribution : Blue Note

The Walk Of The Giant Turtle, un album qui porte bien son nom : la puissance et la force du nouveau Erik Truffaz sont omniprésents tout au long du disque. Virage à 180° par rapport à Mantis où le trompettiste cherchait à se rapprocher d’un jazz beaucoup plus acoustique, le son chaud et retenu de son instrument s’y prêtant parfaitement.

Ceux qui suivent la carrière du français de près ne seront pas surpris par son nouveau choix stylistique. Toujours à la recherche d’une différence, il veut nous montrer qu’il est capable de s’exprimer dans tous les styles. Un exercice de caméléon dangereux et risqué qu’il peut se permettre grâce au marketing de Blue Note Records qui joue le rôle de garde-fou.
A l’image de Dave Douglas avec Freak in, Erik Truffaz nous transporte dans le monde électrique du Miles des années 70. Plus proche du jazz-rock que de l’électro-jazz, ce disque est bourré de repères. Pédale wah-wah, Fender Rhodes ou encore basse saturée, sont autant de symboles qui nous rappellent le passé. Mais Erik Truffaz sait aussi satisfaire ses fans de la « première heure » : Belle de nuit, Turiddu ont des airs de The Dawn et Bending new corners. Pourquoi s’en plaindre ?

The Walk of the Giant Turtle est un triptyque à l’image de son leader : disque de jazz pour fan de jazz-Rock, disque de jazz-Rock pour fan de jazz ou encore disque de Truffaz pour Fan de Truffaz.