François Jeanneau Pandémonium

Communiqué :

François Jeanneau Pandémonium

« Plus de vingt-cinq ans après sa création, le Pandémonium aurait pu devenir une institution vénérable et poussiéreuse. Mais cette nouvelle formule du Pandémonium ( »lieu où règnent tous les genres de corruption et de désordre", nous apprend le dictionnaire - tout un programme !) est habitée par une fougue juvénile.

Photo H. Collon

Si le Pandémonium n’est pas un big band comme les autres, c’est par l’utilisation de son effectif. Tout d’abord, celui-ci n’est pas uniquement « musical » puisque les douze instrumentistes sont accompagnés par trois comédiens. Ensuite, le Pandémonium est un organisme vivant, multiple, dont chaque membre reçoit à tour de rôle l’occasion de prendre le contrôle, le temps d’apartés personnalisés, toujours surprenants. François Jeanneau « dirige » cet effectif, grâce au langage gestuel du « Sound painting ». Tel geste commande ainsi aux cuivres de ponctuer rythmiquement l’intervention d’un soliste ; tel autre bloque le récit d’un comédien sur une syllabe, répétée indéfiniment ou reprise en chœur jusqu’à ce qu’un autre geste interrompe le sortilège… Une manière d’intégrer l’imprévu à un propos musical qui repose, pour sa part, sur des bases solides, de vraies compositions.

Le Pandémonium n’aura de cesse, tout au long de ce concert, de prouver que certaines notions supposées contradictoires, voire antagonistes, sont en réalité complémentaires : écriture/improvisation, harmonie/dissonance, sérieux/humour, musique/bruit, musiciens/non-musiciens… Le concert se conclut par une réconciliation générale et définitive et le fameux fossé entre artistes et public est allègrement enjambé.

1ere partie : François Jeanneau sera en résidence à l’Ecole Nationale de Musique et de Danse du Mâconnais-Val de Saône une semaine durant pour initier les élèves au Sound painting, mode d’expression dont il est le spécialiste en France. Une présentation du travail de cet atelier se déroulera en première partie de Pandémonium."

Dimanche 3 février 2008 à 17h00

Avec le soutien du Centre régional du jazz en Bourgogne.