Chronique

Ilan Elbaz

Beyond the Door

Ilan Elbaz(p), Christophe Wallemme (b), Jules Wallemme (d), Malou Ojeix (voc on track 1), Pierre Perchaud (g on track 4), Sandro Torsiello (s on track 8)

Label / Distribution : Inouïe Distribution

On est toujours ravi de découvrir un premier album quand celui-ci a la saveur d’un disque très réussi. Peut-être parce qu’on pense qu’un jeune musicien manquerait de distance ? Sauf que pour cet album, ce n’est pas le cas. Alors, certes, Christophe Wallemme en est le directeur artistique et on imagine volontiers que le contrebassiste, fort de son expérience, a su donner des indications essentielles. Reste que, indépendamment de ces considération, Beyond the Door d’Ilan Elbaz est remarquable. Le jeu pianistique, qui pour le coup est à l’image du sens esthétique des dix mains qui pianotent, en dit long sur la maturité artistique d’Ilan Elbaz. C’est chic, élégant, dans une retenue tout à fait maîtrisée et pertinente. Les compositions sont elles aussi tout à fait remarquables et on soulignera que les va-et-vient entre l’écriture et l’exécution laisseraient penser qu’il s’agit d’un album écrit et joué par un musicien bien rodé.

Et puis, aux côtés de ce trio – Jules Wallemme en est le troisième membre – on trouve des invités, en l’occurrence Malou Oheix, Pierre Perchaud et Sandro Torsiello. Ces trois-là n’interviennent que sur un morceau chacun : on est donc bien devant un trio piano, basse, batterie. Un format depuis longtemps éprouvé. Mais, là encore, point d’écueil. La musique, douce, avec quelques touches romantiques, n’est pas le succédané de disques que ces trois-là auraient pu écouter par ailleurs – et il est évident qu’ils en sont nourris.

On écoute Beyond the Door une première fois et, parce que c’est beau, on relance une autre fois, puis une troisième fois etcétéra. Et c’est très bien comme ça.