Chronique

Kurt Elling

Flirting With Twilight

Kurt Elling (voc), Clay Jenkins (tp), Jeff Clayton (as), Bob Sheppard (ts, ss), Laurence Hobgood (p), Marc Johnson (b), Peter Erskine (dm)

Label / Distribution : Blue Note

Le nouvel opus du chanteur est une ode à la ballade. Lui qui nourrissait l’envie de devenir professeur de philosophie religieuse, saisit avec une rare justesse la quintessence de cette forme si difficile à approcher. Cette poésie, dont il tire les influences de Mark Murphy, s’effeuille à travers treize titres, dont seuls deux sont originaux.
Le choix des musiciens est plus que primordial pour interpréter un tel répertoire. Là encore, bonne pioche. Le touché du pianiste, accompagné de la contrebasse de Marc Johnson (dont on ne doute plus de ses capacités créatrices et intimes depuis son passage chez Bill Evans) offre un temps suspendu à la musique, aidés en cela par le batteur Peter Erskine (qui aurait pu être l’erreur de « casting », mais il n’en est rien.)
L’adjonction de cuivres met en exergue la finesse du timbre, le grain de la voix de Kurt Elling. La sensibilité du chanteur caresse une émotion lyrique qui ne fait place qu’aux sentiments.

Pour tous ceux qui aiment Mark Murphy.