Scènes

Merversible revient à l’école

Un concert de l’Orchestre Merversible au collège d’Aspet.


(c) Gilles Gaujarengues

Un partenariat entre un collège du piémont pyrénéen et Jazz sur son 31, quelques échanges fort constructifs avec Freddy Morezon et un projet intitulé « La Jazzette du Comminges » qui se développe depuis quatre ans. Toute cette tambouille a permis aux élèves impliqués dans ce projet d’accueillir et d’organiser le dernier concert de Merversible dans les murs de leur collège, dans le cadre de « Fanfare au collège », un programme développé par le CD31 et le festival Jazz sur son 31.

Merversible (c) Gilles Gaujarengues

Quand la compagnie Merversible a demandé à Florian Nastorg de réaliser les musiques de ses spectacles, le saxophoniste a imaginé une fanfare complètement foutraque et terriblement libre pour faire résonner en musique les créations pluridisciplinaires de la compagnie. C’est ainsi qu’est né l’Orchestre Merversible. Reste que la musique est suffisamment léchée pour s’émanciper de la compagnie et que le groupe poursuit, avec ou sans son partenaire, son bonhomme de chemin. Plutôt sans, d’ailleurs, puisque le groupe vient à peine de changer de nom – il s’agit maintenant du Grand Silence (quand on vous dit qu’ils sont facétieux) – et est en cours de création pour un nouveau répertoire.

C’est donc pour son dernier concert, en partenariat avec Jazz sur son 31, que Merversible a foulé en fanfare les pelouses de la cour de récréation du collège d’Aspet. Devant près de 200 collégiens et un certain nombre d’adultes accompagnateurs, ce dectet mois un – Guillaume Pique était pris pour une résidence ailleurs – a envoyé en acoustique un méchant set foutrement bariolé et rentre-dedans. De la couleur en veux-tu en voilà, des acrobaties tout autant et voilà-t-il pas que la cour du petit collège des Pyrénées s’est transformée en piste de cirque. Mouvements d’équilibristes et notes jonglées sont soudain sortis des pavillons, et ce dès « Grosse fanfare » qui a ouvert le concert. Un mégaphone délirant, l’énooooorme sax basse de Marc Maffiolo, un sax baryton, deux trompettes, deux percussionnistes, une contrebasse et un sax alto, en l’occurrence Andy Levêque alias Mister Bishop : tout a fini, en rappel, avec « Le Casanova de l’embouchure » et des musiciens s’éparpillant de manière volontairement anarchique dans la cour au milieu des élèves.
A cet instant, le soleil écarquillait des yeux grands comme ça et s’était penché de ce côté du Comminges. Accroché sur les hauteurs du Cagire, il en était baba.