Mike Stern

Ce Trip s’adresse bien entendu à celles et ceux qui vibrent au jeu d’un Guitar Hero. On y trouve ce qui fait la chair de la musique de Mike Stern. Une esthétique jazz-rock, la guitare omniprésente, les chorus tout feu tout flamme et un tonus de formule 1. Ça tonne, ça vrombit et, dès le premier morceau, tout démarre sur les chapeaux de roues. C’est du rock, du vrai, du tatoué. Certains diront que c’est désuet et c’est vrai qu’on peut trouver un petit côté « 1980-1990 ». Reste que ça envoie du lourd et que ça file une patate d’enfer.

Mais il serait malhonnête de réduire cet album à une course de dératés avec pédales d’effets et sons saturés. D’une part parce qu’il y a de l’émotion (et oui !) dans ce genre de trip et, d’autre part, parce que dès le second morceau, « Blueprint », les choses s’apaisent… enfin, plus ou moins car on sent bien ici et là pointer les chorus testostéronés. Mais, en toute honnêteté, c’est pas mal d’encaisser quelques « g » dans la tronche de temps à autre. D’ailleurs, dès qu’il lève le pied, on prend beaucoup moins le nôtre. « Gone » ou « B Train » ne constituent pas les morceaux les plus intéressants. Chez Mike Stern, y a pas à chipoter, faut que ça laisse de la gomme sur le bitume.