
Pour les 20 ans de la disparition de la pianiste Nina Simone (21 avril 2003), fleurissent de nombreux hommages, livres, rééditions de disques, documentaires, etc.
Les éditions Petit à Petit proposent une collection Docu BD qui s’attache à illustrer les biographies des grands noms de la musique populaire. Le principe est toujours le même : un.e auteur.trice est chargé.e du scénario et/ou des textes tandis que de nombreux dessinateur.trice.s de BD se répartissent les chapitres.
Aussi, parfois la lecture est bouleversée par les changements graphiques (et donc le changement d’apparence du personnage principal), mais on s’y fait rapidement. Entre deux chapitres dessinés, on trouve une double page documentaire qui rassemble textes et documents pour étayer les dessins ou préciser certains points.
Pour ce volume Nina Simone, signé Sophie Adriensen et dessiné par Adrien Roche, Anne Royant, Benjamin Reiss, Chadia Loueslati, Christian Galli, Cynthia Thiery, Dario Formisani, Domenico Carbone, François Foyard, Isa Python, Mademoiselle Caroline, Mayeul Vigouroux, Romain Brun, Samuel Figuière, Sandrine Fourrier, Walter Pax, Antoane Rivalan, Gabriele Di Caro, la vie de la pianiste est chapitrée en 20 parties qui racontent son enfance, son apprentissage du piano classique, le caractère téméraire de la jeune fille qui décide de poursuivre son rêve de devenir musicienne. Puis son histoire personnelle, mariage, maternité, divorce… et surtout sa prise de conscience politique. Le moment où, sans cryptage aucun, elle compose « Mississippi Goddam » est intensifié par l’image.
Le plus intéressant dans ce volume, c’est l’illustration de la partie compliquée et mouvementée de la vie de Nina Simone, sa descente aux enfers, son exil en France, ses problèmes de santé [1] qui trouvent ici un éclairage bienveillant.
L’album se termine par les traces laissées en France par la musicienne après son décès à Carry-le-Rouet. On y apprend qu’on peut jouer au basket dans le stade de la rue Nina Simone, à Nantes…