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Edition du 23 avril 2024 // Citizenjazz.com / ISSN 2102-5487

Les dépêches

Penn Ar Jazz à Brest

Communiqué :

  • VENDREDI 19 JANVIER
    Le Vauban
    BREST, 21h

« U L M »
(FRANÇOIS CORNELOUP/MARC DUCRET/MARTIN FRANCE)

François Corneloup : saxophone baryton
Marc Ducret : guitare
Martin France : batterie

Ce nouveau trio est le lieu de toutes les interactions musicales, un espace modulable de rencontre pour 3 musiciens activistes de la scène européenne de la musique vivante.

Combinatoire astucieuse de l’habileté rythmique de Martin France (batteur notamment de Django Bates), ouvert, précis et véloce, des sonorités ardentes et volubiles du guitariste Marc DUCRET et du souffle généreux et aérien du saxophoniste François CORNELOUP, ULM est une structure légère, agile mais aussi puissante vive et souple, qui porte et colporte où on veut l’entendre, l’univers poétique charnel, dense et profond d’une musique virtuose, sensuelle et
lumineuse, dans un mouvement perpétuel toujours ludique.

Marc Ducret est un voyageur paradoxal. « Ne cherche pas ailleurs, creuse sur place », telle pourrait être sa devise. Le parcours de ce guitariste à la virtuosité hallucinante tient en effet plus de l’exploration intérieure, avec tout ce qu’elle comporte de contrastes et de méandres, de violence également, que de la pure extériorisation technique. Résultat : une musique extrêmement singulière, toute en atmosphères ténues et en ambiances improbables.

Après avoir développé une solide expérience dans la Compagnie Lubat, François Corneloup, saxophoniste baryton et soprano valorise volontiers l’appellation d’artiste musicien, avec ce que cela suppose d’engagement de l’individu dans une action collective : l’écoute, une certaine attitude à l’égard de l’autre, et du sens qui s’exprime par cette rencontre ; une communication, un goût de donner, de risquer, depuis la simplicité d’un thème populaire jusqu’aux constructions les
plus vertigineuses exprimés dans les orchestres d’Henri Texier, Louis Sclavis, Ursus Minor ou encore ses propres trios et quartets.

À écouter :
• François Corneloup (avec Marc Ducret, Eric Echampard & Yves Robert) Pidgin (Frémeaux & Associés)
• Martin France/John Taylor/Palle Danielsson : Angel of the Presence (CamJazz 2006)

  • SAMEDI 3 FEVRIER
    Centre d’Art Passerelle
    BREST, 18h00

TETSU SAÏTOH SOLO

Tetsu Saïtoh : contrebasse

Tetsu Saitoh exerce ses talents de l’improvisation au tango argentin en passant par le théâtre musical et le théâtre No et Kazuo Imai. Il a été l’élève de Masayuki Takayanagi. Avec Tetsu Saitoh, les cordes claquent, grincent et vrombissent. Il est connu au japon comme un musicien réussissant à allier la musique asiatique à l’improvisation occidentale avec un amour des sons inexplorés. Il a joué avec entre autres : Barre Phillips, Joëlle Léandre, Michel Donéda ou encore William Parker. Depuis plus de 20 ans, ce bassiste, compositeur joue sa musique à travers le monde, de l’Asie à l’Europe en passant par l’Amérique Latine et les Etats-Unis, Il est également le directeur artistique de la compagnie de théâtre TAO à Tokyo et collabore avec des shamans coréens. Musicien inclassable, il pose ses bagages à Brest le temps d’un concert au centre d’art Passerelle.

Un coup de cœur surprenant, à ne ratez sous aucun prétexte !
• À écouter : Tetsu Saitoh solo Contrabajeando (Jabara 2001)

  • JEUDI 8 FEVRIER
    LE VAUBAN
    BREST, 21H

Le festiv’ 2007 : CINÉ CONCERT d’après la BD de Bilal et Christin

LA VILLE QUI N’ EXISTAIT PAS
D’ENKI BILAL

Jean-Paul Autin : saxophone sopranino, clarinette basse
Alain Rellay : saxophone ténor
Philippe Deschepper : guitare
Christian Millanvois : batterie, percussions
Thierry Cousin : opérateur son et projection

L’art de l’accompagnement musical, c’est de disparaître au cœur ce qu’il est censé illustrer. Les quatre musiciens s’aventurent sur ce terrain paradoxal en improvisant sur la BD d’Enki Bilal et Pierre Christin, La ville qui n’existait pas. Un authentique tour de force, car s’il est fréquent de jouer sur des images animées, l’exercice devient plus délicat sur des images fixes. Ici le pari est réussi car le spectateur pénètre immédiatement dans l’univers futuro-réaliste, claustrophobe et visionnaire de Bilal, happé par le défilé d’images dans le respect du découpage original, tandis que les musiciens cherchent à établir un va-et-vient entre les éléments thématiques récurrents et les instants propices à l’improvisation. Ce concerto pour bande dessinée est une magnifique expérience des sens.

• À lire : La ville qui n’existait pas (Casterman)

  • VENDREDI 9 FEVRIER
    LE VAUBAN
    BREST, 21H

JACKY MOLARD Acoustic quartet

Jacky Molard : violon et compositions
Hélène Labarrière : contrebasse
Yannick Jory : saxophones
Janick Martin : accordéon

Il aura donc fallu attendre trente années pour que le violoniste le plus célèbre de Bretagne joue solo et baptise un « quartet » du nom de JACKY MOLARD. Avec SATANAZET, puis avec ses frères Claude, Dominique et Patrick dans OGHAM, avec le légendaire GWERZ, ARCHÉTYPE, DEN ou PENNOU-SKOULM et puis, dans cette dernière décennie, avec le Jacques PELLEN CELTIC PROCESSION, TRIPTYQUE ou encore Alain GENTY GROUP, le violoniste virtuose a passé trente années à bouleverser en profondeur la musique populaire bretonne. Aujourd’hui, comme une preuve de la maturité, de l’acquisition de cette matière première
mélodique glanée aux quatre coins du monde, riche, cohérent et sûr de son ancrage breton, JACKY MOLARD compose pour son quartet acoustique une « instrumentation rêveuse et raffinée, pour une musique constamment pulsative et mélodique, animée d’une manière d’euphorie, même lorsque la mélancolie s’installe.

Au carrefour des musiques bretonnes et irlandaises, du jazz et des traditions balkaniques, l’archet magique s’allie à la contrebasse, au saxophone et l’accordéon pour affirmer des « arrangements sophistiqués et poétiques, échangent leurs qualités, leur imaginaire, leur histoire - et s’inventent un avenir commun.