Chronique

Roy Hargrove

Hard Groove Presents The RH Factor

Roy Hargrove (tp), Erykah Badu, Common, D’Angelo, Q-Tip (voix), Reggie Washington, Meshell Ndegeocello (b), Gene Lake (d), Steve Coleman (as)…

Label / Distribution : Verve / Universal

On ne le présente plus… Agé de 33 ans, découvert à la Nouvelle-Orléans par Wynton Marsalis, Roy Hargrove est LE chef de file de cette « young generation » de trompettistes américains tombés directement dans le bain de Freddie Hubbard, Booker Little ou Lee Morgan. Depuis son premier album Diamond In The Rough en 1991, il n’a cessé de visiter et reviter les standards les plus connu du répertoire jazz : le dernier en date Moment to Moment (Verve, 2000) est incontestablement un hommage au disque de Clifford Brown « Clifford Brown With Strings ».

Avec Hard Groove, Roy Hargrove s’entoure du gratin de la « Black Music » : Erykah Badu, Common, D’Angelo, Q-Tip, Meshell Ndegeocello, Steve Coleman… Tous ces noms ne présagent que du bon ! Et c’est effectivement le cas. Pas un seul morceau ne ressemble à l’autre et le trompettiste ne tombe jamais dans le cliché « Hip-Jazz ». De plus, Roy Hargrove donne une vraie place à tous les artistes de ce disque. Mention spéciale pour le rappeur Q-Tip (A Tribe Called Quest), alors qu’on aurait pu attendre une meilleure prestation de la chanteuse Erykah Badu.

On ressent dans ce disque une volonté forte de transmettre un message : il faut rendre hommage à la « Black Music », celle de la Rue, du Hip-Hop et du R’n’B des années 60.