Chronique

Sidony Box

Sidony Box

Elie Dalibert (as), Manuel Adnot (g), Arthur Narcy (dms)

Label / Distribution : Yolk Records

Ce trio nantais fait son entrée en scène avec un premier album éponyme où mélodies limpides, énergie rock et vocabulaire jazz côtoient des formes alanguies, abstraites parfois, qui débouchent sur le thème ou au contraire le dissipent. Savoureux mélange. Si l’orientation choisie est clairement celle d’une musique directe, percutante et généreuse, le soin apporté à la mise en forme et la place laissée à l’imprévu font que ce Sidony Box sort du lot.

Les beaux moments sont nombreux, chaque morceau a sa propre ambiance et sa structure spécifique. Evitant la facilité des « formules qui marchent », Elie Dalibert, Manuel Adnot et Arthur Narcy donnent de la profondeur à leur propos, ainsi bonifié puisque lavé de toute surenchère. « Tetsuo » et son éparpillement de lignes mélodiques, « Rigole » et sa longue et planante introduction, « Wemistikoshiw » et ses improvisations ciselées ou « Redux » et ses songeries minimalistes traversées d’éclairs saturés… Autant d’excellentes raisons d’écouter et réécouter ce disque, qui démarre sur les chapeaux de roue par un « Irrésistible Finlandais » enlevé, propre à séduire - du moins espérons-le -, les professionnels de la musique. Physique autant que cérébral, accrocheur et poétique - bref, hautement recommandé.