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Edition du 23 avril 2024 // Citizenjazz.com / ISSN 2102-5487

Les dépêches

Soundpainting aux Frigos (13/14 mai)

Communiqué :

LE SOUNDPAINTING

Il s’agit d’un langage, créé et développé par Walter Thompson, musicien américain résidant à New York, permettant de réaliser des performances de composition / improvisation en temps réel. Cette technique, uniquement basée sur des conventions gestuelles, permet de s’adresser simultanément à des musiciens, des comédiens, des danseurs, des plasticiens, des cinéastes, des techniciens du son ou de la lumière… et comporte dans l’état actuel quelque 700 signes.

Ces signes peuvent être groupés en différentes catégories, selon le type de réaction, d’improvisation, qui est demandé aux participants : Sections (individuellement ou par groupes), Rythmes (tempos et types de mesure), Genres (les styles de musique), Indications Tonales (tonalités, accords, modes, suite harmonique), Fonctions (modes de jeu), Concepts (textures sonores, visuelles), Palettes (insertion de musique écrite ou non, chorégraphie, texte, images… prédéfinies).

Les participants peuvent être, dans leurs domaines respectifs, de tous âges, de tous niveaux, de toutes cultures, de toute expérience, de toute esthétique. Le premier stade est consacré à l’apprentissage des signes, le second amène à savoir réagir à toutes les subtilités de ce langage et le troisième, le plus important bien évidemment, étant d’être capable de s’exprimer, à son plus haut niveau, dans le cadre demandé.

Le Soundpainting est maintenant un système complet, un langage suffisamment évolué, pour permettre de réaliser, en toute spontanéité, aussi bien des concerts entiers que des performances théâtrales ou chorégraphiques, des musiques de films, des applications pédagogiques. C’est un langage évolutif, en ce sens qu’il continue à être développé, amélioré, enrichi, en particulier lors de la réunion annuelle des « Soundpainters », venant des quatre coins du monde, occasion pour chacun, sous la direction de Walter Thompson, de confronter sa propre expérience à celle de tous les autres.

Cette approche bouleverse les conventions propres à chaque discipline, qu’il s’agisse de musique, de dramaturgie, de danse, d’image, de son… et demande à chacun de sortir des limitations du monde qui lui est propre. Les participants n’ont pas la possibilité de prévoir dans quelle direction va les amener le directeur (le « Soundpainter ») et doit simplement se conformer à ce que lui est demandé par l’enchaînement des signes. Quant au « Soundpainter », il ne peut prédire que dans une certaine mesure le son, la musique, le dialogue, la danse, les images… qui vont résulter des signes qu’il aura choisi. Ce interraction unique s’élabore au fur et à mesure de la performance et fait toute l’originalité du Soundpainting.