Tribune

Steve Dalachinsky par Bertrand Gastaut

Steve Dalachinsky nous a quittés. Il allait avoir 73 ans. Il a joué avec les plus grands. Sur son lit de mort, avec sa femme Yuko, il écoutait Jackie McLean, Monk, Coltrane, Taylor. Comme dirait Noël Akchoté, il est jazz.


Steve Dalachinsky Galerie Hus par Guy Sitruk

Bertrand Gastaut

Steve Dalachinsky, Yuko Otomo, Bertrand Gastaut
photo par Michelle Gastaut, la mère de Bertrand

Steve, ta présence, ta voix, ton rythme, pluri-directionnel, libre, à l’image de tes collages… Ton amitié, ton humour !
Des coulisses de Sons d’Hiver où nous nous sommes rencontrés en 2004, aux balades dans les rues de New-York… d’une résidence à Puget-Ville avec Didier Lasserre et Sébastien Capazza à notre dernière rencontre au Souffle Continu (dire que je n’avais pas eu le temps de boire ce dernier Picon-bière avec toi !), en passant par ce live chez Christine et Michel Dorbon où, aux côtés de Joëlle Léandre, vous avez gravé ce disque pour Dark Tree. Sans oublier ces soirées jazz@home chez Marie et Mano… et Yuko, ton âme sœur…

Be the thing, don’t do the thing… Ces paroles tirées d’un de tes poèmes te résument si bien.
Tu étais poète, tu étais tout un poème Steve !

Et justement, je me souviens de l’histoire de ce poème,« For Louise », dédié à ma fille (quel honneur !). Une après-midi passée ensemble, avec Louise alors âgée de quelques mois, avant de retrouver John Tchicai avec qui tu devais te produire. Pendant la performance, Louise se met à gazouiller et John entame alors« Tea for Two », pour toi ce sera : a child’s brew, and tea for two, Louise pour tu, a carousel and you… Merci Steve…

par // Publié le 29 septembre 2019