William Parker

William Parker, Hamid Drake, Daniel Carter. Triangle magique. Désir. Attente et promesses pour l’amateur. Dans Painters Winter, ces trois géants sont réunis autour des compositions du maître contrebassiste. Ces trois-là semblent dialoguer les yeux fermés, à demi-mots, comme de vieux amants qui devanceraient ce que l’autre va dire. Daniel Carter est aussi à l’aise que partout, il souffle (et comment !) à la fois dans trompette, saxophones, clarinette et flûte. Toujours le mot juste. Pas un plus haut que l’autre. Classe. Hamid Drake, bonhomme, officie derrière ses fûts comme si tout cela était facile. Toujours à propos, toujours économe, toujours sensible. William Parker enfin. Immense, énorme, tellurique. La liberté en bandoulière.
Unis par leur musique, ils se parlent et à travers leur conversation nous interpellent, semblant nous inviter à ne pas baisser les bras et à continuer à croire à un monde meilleur. Ils nous veulent du bien, c’est certain.