Chronique

Caravaggio

Turn Up

Bruno Chevillon (elb, b), Eric Echampard (dm), Benjamin De La Fuente (vln, g), Samuel Sighicelli (claviers)

Label / Distribution : La Buissonne / Harmonia Mundi

Vous ne le saviez peut-être pas, mais Caravaggio est le plus grand groupe de rock français.
C’est mon camarade citoyen Laurent Poiget qui l’affirme. Et il est vrai qu’à l’écoute de Turn Up, troisième disque du groupe après l’éponyme Caravaggio et le bien nommé #2, on ne peut décemment le contredire tant la musique transporte l’auditeur dans des contrées lointaines, sauvages et électriques.

Composé du contrebassiste avant-gardiste Bruno Chevillon, du batteur Eric Echampard (ONJ, MegaOctet), du violoniste Benjamin de la Fuente (auteur d’une partie du répertoire du disque Europa Rome de l’ONJ) et du pianiste Samuel Sighicelli (compositeur remarqué pour ses Études pour piano et sampler), Caravaggio voue un culte sans borne à la fée électricité. Amplifiée de bout en bout, la musique oscille entre rock musclé, musique contemporaine et électro. « Tanker Fever », long morceau de plus de treize minutes, renferme, à mon sens, tout ce qui fait de Caravaggio un groupe hors norme : puissance, effets électroniques, saturation, énergie et finesse enchevêtrés dans un même élan de liberté, loin de quelconques dogmes musicaux.

Une musique à écouter fort et au casque afin d’en capter les mille nuances qui en font toute la beauté.

par Julien Aunos // Publié le 12 novembre 2017
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