Entretien

Franck Vaillant

Rencontre avec Franck Vaillant, batteur autodidacte, compositeur et metteur en sons.

Franck Vaillant. Photo © Laurent Poiget

Depuis plus de vingt ans, Franck Vaillant multiplie les projets et les rencontres. Porté par une soif constante d’aventures humaines et musicales, indissociables selon lui, le musicien ne cesse de remettre en question son art et d’avancer. Un entretien réalisé dans le quartier du Vieux Lyon, qui fut l’occasion de revenir sur une carrière déjà bien remplie et d’évoquer des projets plein les tiroirs.

Pouvez-vous vous présenter ?

Franck Vaillant, musicien passionné, batteur un peu par hasard. J’ai d’abord joué de la guitare dans un groupe, puis le batteur étant parti, je l’ai remplacé et j’ai continué. J’ai pratiqué pendant quelques années, assez mal il faut le dire, sans prendre de cours. J’ai grandi dans un terreau familial peu favorable à la musique, celle-ci n’avait pas vraiment sa place à la maison. Il fallait travailler à l’école, réussir dans les études et avoir un bon métier. Et comme j’ai tout loupé de ce côté-là, c’était un peu compliqué. Vers 17/18 ans, je fréquentais les studios de répétition et rencontrais beaucoup de musiciens, ça m’a passionné. Je me créais des familles, l’aspect humain a toujours été le moteur. Et puis la musique bien sûr, acquérir de la technique, du vocabulaire dans de nombreux styles musicaux. A l’âge de 19 ans, j’ai payé un trimestre d’avance dans une école de musique, mais je n’ai suivi qu’un seul et unique cours, qui s’est avéré catastrophique. Le professeur m’a juste transmis l’envie de partir et de continuer à apprendre seul ! (rires)

L’idée d’en faire votre métier était là dès le début ?

Pas forcément. J’ai travaillé dix ans dans la restauration, j’étais serveur et bricolais un peu de musique à côté. Vers 27 ans, je me suis retrouvé à habiter dans un squat, qui n’existe plus aujourd’hui, dans le quartier de la Moskowa, porte de Montmartre. Il y a avait les musiciens de la Mano Negra, Lofofora, One Eyed Jack, et aussi Francis Lassus, qui avait fondé un groupe avec 12 batteurs qui s’appelait Tam Tam l’Europe. Moi je débutais, j’ai tapé à la porte de leur local en disant « j’aimerais bien jouer dans ce projet », il m’a dit « Ok, joue moi un funk », et j’ai joué un funk. Ensuite il me demande de jouer un shuffle, mais je ne savais pas ce que c’était ! Alors il m’a dit « va travailler ta batterie et tu reviendras me voir dans quelques années ». J’avais tenté ma chance !

C’est là-bas que les choses sérieuses ont commencé ?

Le fait d’arriver dans ce squat m’a permis d’arrêter de travailler, car ce travail était épuisant. J’ai pu me consacrer davantage à la musique. J’ai commencé à jouer avec beaucoup de monde. Avec Daniel Jamet, guitariste de la Mano Negra, on a fait un concert de soutien pour les gens du quartier qui se faisaient expulser. On a signé chez Barclay, et fait pas mal de concerts. Ensuite, avec Sarah Murcia on a joué dans les Varans de Komodo [1], vite rejoints par Gilles Coronado. Puis j’ai rencontré le groupe de rap Kabal, et c’est grâce à la première tournée avec eux que je suis devenu professionnel. Le squat a été fermé, on a été expulsés par la police. Ensuite j’ai répété à L’Hôpital Ephémère, il y avait beaucoup de monde là-bas aussi, c’était des jams toute la nuit, il y avait toujours un local ouvert. C’était un véritable vivier d’artistes. Ensuite, j’ai connu le club Les Instants Chavirés, j’y ai rencontré des gens comme Guillaume Orti, Geoffroy de Masure… Gilles Coronado m’a invité à enregistrer un disque. Et comme je ne savais pas lire la musique et que ce style est fait de mesures asymétriques assez complexes, je me suis mis au boulot. Sarah Murcia m’a aidé à apprendre à lire la musique, parce que j’avais envie d’en écrire aussi. Donc ça a été un énorme déclencheur. J’ai commencé à jouer dans Print, avec Sylvain Cathala, Stéphane Payen, Jean-Philippe Morel. Je commençais à apprendre une musique vraiment intéressante, avec des métriques particulières. On est en 1998/1999, et je me dis qu’à court terme j’ai envie de faire des grosses scènes avec un chanteur ou une chanteuse, à moyen terme de jouer avec Michel Portal et la grande scène jazz, et à plus long terme de faire de la musique de films. Les deux premiers j’ai réussi, le troisième toujours pas. Puis j’ai passé une audition avec Arthur H, ça a marché et ce fut une expérience magnifique.

Franck Vaillant & Joachim Florent. Photo © Laurent Poiget

Bon nombre des musiciens que vous citez de cette époque sont encore à vos côtés aujourd’hui. Il y a une certaine fidélité chez vous ?

Absolument. On a reformé Kabal il y a cinq ans pour une vingtaine de dates, c’était très fort de se retrouver. On a chacun nos projets, la musique nous prend tout notre temps, donc si on ne fait pas de musique ensemble, on ne se voit plus. Alors quand j’ai envie de revoir D’ de Kabal par exemple, je l’appelle et je lui dis « Faisons quelque chose, une scène, on invite un tel ou un tel », du coup on se voit, on se fréquente, sinon, on peut vite se perdre de vue. Avec Gilles Coronado, on est amis depuis 20 ans, que ce soit avec le projet Caroline ou d’autres.

Il y a eu Lo’Jo aussi, une autre longue et belle aventure ! Comment a-t-elle commencé ?

Paul Kendall et David Husser avaient donné mon nom à Lo’Jo qui enregistrait un album. Ils venaient de se séparer de leur batteur et cherchaient quelqu’un pour venir dynamiser, refaire des prises batterie, et peut-être arranger un petit peu. Donc je me suis retrouvé trois jours en studio, sans le groupe - qui venait le soir au studio pour écouter - à enregistrer mes prises de batterie. J’écoutais les textes de Denis Péan, j’avais des frissons. Je suis tombé amoureux de ses paroles et je voulais vraiment jouer dans ce groupe. Je me suis dit « je veux faire de gros festivals avec eux », alors j’ai proposé une batterie très rythmée, énergique, sur des morceaux pas forcément pensés dans cette optique initialement. En découvrant mes prises, ils ont d’abord tiqué, puis on leur a dit « faites-nous confiance ! ». J’ai été jusqu’au bout, en faisant des propositions un peu radicales, et ça leur a plu, l’album s’est fait comme ça. Ensuite il y a eu d’autres disques, et de nombreuse tournées. J’ai arrêté Lo’Jo en 2010, parce que j’étais un petit peu lassé des avions, des transports. Les voyages qu’on a faits, c’était incroyable. On a joué dans des lieux improbables, en Tchétchénie, dans des camps de réfugiés, dans des conditions parfois vraiment précaires. Et on jouait pour toutes les générations, j’adore ça. Sur le plan humain, c’était très fort. On a fait environ trois cents concerts ensemble. Ce groupe est très puissant, et j’ai vraiment adoré vivre tout ça.

Quels sont les batteurs marquants pour vous ?

Il y en a beaucoup, bien entendu, mais c’est toujours en rapport avec la musique. Le batteur seul n’est pas très intéressant, c’est le contexte dans lequel il joue, ce qui se passe avec les autres qui compte. Un batteur monstrueux de technique qui joue seul sur YouTube ne m’a jamais donné envie de le suivre. Les premiers que j’ai entendus et adorés sont de la vague heavy metal des années 70/80 : Bill Ward, John Bonham, Nicko Macbrain, Lars Ulrich aussi, même s’il est très critiqué. Et puis il y a eu la grosse claque Bill Bruford, 10 ans en avance sur tout le monde, avec un groove très particulier. Tony Williams aussi, bien sûr. L’album de Weather Report I Sing the Body Electric contient une face studio et une face live. La face studio est absolument magnifique, et le batteur, Eric Grávátt, m’a beaucoup marqué. Je lui ai tout volé sur ce disque. Bruford aussi d’ailleurs : moi je vole tout le monde et après je fais ma sauce. Que ce soit Stéphane Galland, avec Akasha vol 1 & 2, ces disques sont très mélodiques, très chantants, ou Elvin Jones, évidemment. Même si je suis plutôt quintet de Miles que quartet de Coltrane. C’est un peu comme pour le fameux « tu es plus Beatles ou Rolling Stones ? ». Je suis davantage dans le truc un peu sophistiqué du quintet de Miles, même si j’adore le quartet de Coltrane bien sûr, très profond, très inspirant. Et puis Elvin Jones, le regarder jouer, évoluer, c’est magnifique, c’est comme un match de boxe. Je ne veux pas en oublier… Francis Lassus m’a beaucoup marqué sur l’album de Louis Winsberg Camino, l’énergie sur ce disque est incroyable. Daniel Humair, bien sûr ! Easy to Read est le premier disque de jazz que j’ai entendu. Jack DeJohnette m’a fasciné, personne ne joue comme ça, sur le fil, c’est incroyable. Maxime Zampieri et Christophe Lavergne, Aynsley Dunbar aussi, et Vinnie Colaiuta, dans Shut Up ’n Play Yer Guitar de Franck Zappa, c’est la recherche dans l’instant, jamais deux fois le même plan, c’est très fort. J’ai beaucoup bossé là-dessus. Encore une fois la musique compte avant tout, et le son aussi. J’aime moins quand le son de la batterie est sautillant, trop léger.

En parlant de batteurs, une anecdote que j’aime bien. Quand j’étais encore serveur, j‘avais lu une interview de François Laizeau dans un magazine de batterie, et j’avais été très impressionné par ce qu’il disait. Un soir je travaillais pour un banquet de 2500 personnes à la Défense. Dans ce genre de cas, il y a au moins 500 personnes qui ne viennent pas, et à l’époque on nous faisait jeter la nourriture en trop, j’espère que ça a changé depuis ! Donc je suis à l’arrière d’un hangar, habillé en pingouin, à vider des échelles de plats, quand je vois passer François Laizeau avec ses deux filles. Je l’appelle, et lui dit « Monsieur Laizeau ! J’adore ce que vous faites ! » Il me remercie, un peu gêné, et je lui propose un énorme framboisier, ses filles sont toutes heureuses, je leur fais passer tant bien que mal le dessert à travers les grilles, en en faisant tomber par terre, et l’histoire s’arrête là. Puis je l’ai revu il y a dix ans, avec Benzine on jouait à Melle et il y était aussi. Je m’approche de lui et me présente, il me dit « oui, bien sûr, je te connais ». Je lui demande alors s’il se souvient du serveur qui lui avait offert un framboisier il y a 15 ans à la Défense, il me dit « Non, c’est pas vrai ! C’était toi ???? ».

Franck Vaillant. Photo © Laurent Poiget

Vous parlez parfois de se défaire de ses réflexes, alors qu’on demande souvent aux musiciens d’en acquérir dans leur apprentissage justement. Qu’est-ce que cela signifie ?

C’est plus l’idée de se renouveler. Quand on a participé à beaucoup d’enregistrements, c’est important. Si on peut retrouver les mêmes plans ou roulements sur plusieurs albums, c’est embêtant. Ce n’est pas très grave, mais c’est mieux d’éviter ce genre de choses. Mon plaisir est de changer de kit, de cymbales et de réglages tout le temps. Pour chaque groupe c’est différent, en fonction des gens, de la musique qu’on va faire. Je suis mes envies du moment, j’apprends de nouvelles techniques, de nouveaux touchers, j’essaie de nouveaux assemblages aussi, c’est ce qui est génial avec cet instrument. En réalité je travaille très peu la batterie et quand je descends au studio, je me mets juste à jouer, c’est finalement ce qui me plaît le plus : jouer, improviser, je n’affine pas les plans, il sort ce qu’il sort. Souvent ce sont les autres qui me nourrissent : c’est pour cette raison que je n’aime pas trop travailler mon instrument seul, car je m’ennuie vite. Je ne m’exerce jamais au métronome, par exemple. J’ai besoin des autres pour travailler. Parfois j’écoute ce qu’on a fait, je relève un plan qui me plait et le reproduis, pas forcément sur les mêmes éléments, je procède comme ça. Mais il peut tout de même m’arriver de descendre avec mon ordinateur parce que j’ai vu un batteur sur internet qui joue quelque chose qui m’intéresse, que j’ai envie de travailler en particulier pour me l’approprier et en faire quelque chose de personnel. Souvent, les meilleures idées sont d’abord copiées. Gainsbourg faisait ça de manière géniale. Et en ce moment je travaille la double pédale, je m’y remets.

Un projet dans cette optique ?

Je l’intègre déjà dans Wax’In mais oui, j’ai l’idée de monter quelque chose dans cette optique en 2018, incluant des musiciens avec lesquels je n’ai encore jamais joué. Et puis, me remettre à la double pédale permet de retrouver une certaine fraîcheur avec mon instrument, parce que je me retrouve presque débutant. Pas tout à fait, car j’ai quelques notions quand même, mais les pieds, ça demande plus de travail que les mains, c’est plus long pour parvenir à être carré tout de suite.

Souvent, pour un musicien, l’accompagnement est davantage alimentaire, et permet de pouvoir développer ses propres créations à côté. Est-ce que vous distinguez les projets personnels de ceux en tant que sideman ?

Non, franchement, je n’ai jamais eu besoin de faire de l’alimentaire en musique. J’ai eu la chance de vraiment choisir les projets et les gens avec lesquels je voulais jouer, autant que les groupes que j’ai pu initier. Je suis Sagittaire, j’ai besoin de jeter des flèches dans tous les sens ! Je suis comme ça. Monter des groupes et participer à des projets qui me touchent, tout cela me nourrit. C’est un ensemble. Mais ça me porte un peu préjudice aussi : je suis présent dans beaucoup de groupes, et c’est un peu compliqué en France. Je prends un exemple : l’AJMI, en deux mois, va recevoir cinq ou six propositions de formations dont je suis le batteur. Cela porte forcément préjudice à chacun. Dans l’idéal il faudrait que je joue dans Benzine, Wax’In et Thisisatrio, les projets dont je suis leader ou co-leader et c’est tout. Mais ce n’est pas ma façon de faire. Je reste fidèle aux projets avec lesquels je collabore depuis des années. Je pense qu’on a encore plein d’aventures à vivre.

Justement, quels sont les projets à venir ?

Horror box, de Benzine. C’est Fred Poulet qui a fait les images, j’ai une collection de Super-8 et de 8 mm, on a été en chercher sur le net, et on en a également refait certaines. Le spectacle montre un tulle placé devant les musiciens, sur lequel sont projetées les images. On joue treize musiques de films d’horreur, réarrangées. On va le jouer aussi à quatre, mais mon souhait c’est de le diffuser ainsi. Pour ce qui est de l’album je suis en recherche de label. L’album est fini, mixé, masterisé.
Ensuite il y a le concept Drummers, des reprises de batteurs auteurs-compositeurs. Même chose, le disque est fait, et en recherche de label. Pour ces deux disques je pense faire des « volume 2 », parce que le répertoire est très vaste ! Il y a aussi (((StarEcho))), avec entre autres, Kheir-Eddine M’Kachiche et Mehdi Haddab. Mais je n’ai absolument pas le temps de m’en occuper pour le moment. J’ai besoin d’un tourneur, une personne qui fasse jouer ces projets.

Il y a aussi Peemaï ?

Oui ! On a joué déjà une vingtaine de fois. Ce groupe est le fruit d’une rencontre avec les frères Vilayleck, lors d’un concert avec Magic Malik. J’ai fait la connaissance d’Alfred Vilayleck, qui vient du Laos. Je suis allé six fois là-bas, j’adore ce pays, pour moi ce sont les gens les plus gentils du monde. Je me verrais bien finir ma vie là-bas. Alors, je lui ai dit « montons un groupe ensemble ! Ça n’a aucun sens, je sais, mais j’ai envie de passer du temps avec toi, alors allons-y ! » (rires). On a donc commencé par jouer nos compositions, c’était un peu jazz-rock, et j’ai proposé qu’on laisse tomber ce répertoire pour partir sur des musiques traditionnelles de là-bas, en les réarrangeant. On est quatre, chacun a réarrangé deux morceaux, on a ensuite fait un teaser et on a trouvé des dates. Ce qui est super, c’est que le premier concert du groupe a eu lieu à Vientiane, la capitale du Laos, devant 300 personnes. C’était génial, comme un rêve ! On simplifie de plus en plus la musique, sur ce projet on mise plus sur une identité world que jazz. On enregistre fin juin, et ensuite on enverra quelques morceaux à un ami, qui est ingénieur du son à Vientiane, sur lesquels on invitera des chanteurs, des chanteuses et des musiciens traditionnels pour y ajouter des pistes post-production. Le disque doit sortir en novembre. On tournera l’été 2018, puis là-bas à la fin de 2018. L’idée est de jouer dans toutes les capitales d’Asie du Sud-Est, de rencontrer des musiciens traditionnels, de filmer ces rencontres et en faire un disque, un 52 minutes, filmé.

(de g. à d.) Matthieu Metzger, Antonin Rayon & Franck Vaillant. Photo © Laurent Poiget

Vous considérez-vous comme un batteur de jazz ?

Non, juste un musicien. Comme disait Zappa, le jazz a une drôle d’odeur. C’est une sorte de genre mutant qui absorbe toutes les autres musiques, un vivier. A part les groupes « mainstream », qui sont respectables du reste, le terme jazz ne convient pas à la plupart des groupes actuels, car pour plein de gens, ça évoque quelque chose de poussiéreux qui les rebute, alors qu’ils aimeraient peut-être si le nom ne les faisait pas fuir. Benzine, j’appelle ça du jazzcore, pour rafraîchir un peu la chose.

On entend parfois le terme « musiques improvisées »…

Mais ça ne va pas vraiment non plus. Si on dit, par exemple, que Coronado fait une musique improvisée, avec les structures qu’on joue, c’est inexact. Print, pendant des années, était estampillé free jazz, alors que ça n’est absolument pas free ! C’est complexe, oui, avec des passages un peu free, mais il y a toujours quelqu’un qui tient une structure. Il faudrait cinq ou six adjectifs à la suite pour dénommer cette musique, et pour attirer celles et ceux qui ne connaissent pas, un nouveau public pour lequel le mot jazz est repoussant. Mais heureusement, on voit parfois des gens nous dire après un concert : « J’ai adoré ! C’est ça le jazz aujourd’hui ? Je ne savais pas. »

Et ce troisième objectif, la musique de film ?

Un jour, peut-être. J’ai de la musique plein les tiroirs, je travaille vite. J’ai fait Z avec Benzine en 2005, que je qualifie d’électro-situationniste, car nourri d’enregistrements réalisés dans le monde entier, puis Skits For The Ears dans le même esprit, enregistré avec mon ordinateur, à droite et à gauche. J’ai aussi deux autres albums finis. Ça me plairait vraiment de faire de la musique sur des images, mais je n’ai pas de connexion dans le milieu du cinéma. Ce n’est pas évident et ça demande du temps, là encore. Mais j’ai bon espoir de le faire un jour, tout comme le théâtre ou la danse. En attendant, ce n’est pas grave, j’ai de quoi faire !

par Raphaël Benoit // Publié le 9 juillet 2017

[1Groupe formé par Jerôme Boursault en 1997