Chronique

Klein

Sonder

Jérôme Klein (p, clav, voc), Niels Engel (d), Pol Belardi (vib, b, clav), Charles Stoltz (programming, sound design)

Label / Distribution : Cristal Records

Sonder de Jérôme Klein est un album de musique résolument électronique. Car si on trouve pléthore de sons d’instruments acoustiques, à commencer par le piano et une paire rythmique entre la batterie et la basse, l’électronique est non seulement omniprésente mais aussi programmatique de ce disque. Le mélange fonctionne d’ailleurs très bien et les mélomanes attachés à un genre, férus de jazz ou adeptes de l’électro, s’y retrouveront sans avoir le sentiment du compromis. Ce n’est pas le disque du siècle mais c’est franchement très agréable.

L’ambiance générale est plutôt douce même si quelques envolées plus énervées s’invitent ici et là, assez régulièrement même. Prenez donc « Solace » : il y a là quatre minutes carrément tranquilles, dans une veine assez obsessionnelle, construite comme une espèce de transe avec des motifs en boucle. C’est simple mais efficace. « Introversion », qui suit quasi immédiatement, est du même acabit. Entre les deux, on trouve « Catalyst », morceau un poil plus enjoué. Mais vous aurez beau passer l’album en boucle – et on vous le conseille –, vous ne trouverez pas ici de cris du cœur, de larmes qui déchirent ou de coups de colère. Tout est policé et l’univers est plutôt celui d’un voyage interstellaire ou d’une sieste électronique. Au choix.