Est-ce que l’or se transforme en carton ? Est-ce que cette alchimie d’un nouvel ordre est à même de rendre le carton précieux ? Est-ce que l’or est moins conducteur que le carton ? Autant de questions, peu de réponses mais une furieuse envie de danser : l’Orchestre en carton de Camille Secheppet est un avatar de l’Orchestre en or qui avait brillé il y a quelques années, et « Espiguette » qui ouvre le bal est parfait pour remuer au gré des découpes de sax basse de Marc Maffiolo, ancien agitateur de Stabat Akish et de la batterie pleine de groove d’Alexandre Piques. À trois, l’Orchestre en Carton sonne comme une fanfare de poche. On a l’habitude d’entendre Secheppet au sein du Surnatural Orchestra ; Mue et Remue en conserve quelques atomes, notamment dans le plus poétique « Henri l’oiseau » où les sax alto et basse tressent de jolis entrelacs de dialogues qui se poursuivent dans le puissant « Le Chant du coq ». À l’or, préférez le carton, matériau plus sûr pour les transports.
L’orchestre en Carton
Mue et remue
Camille Secheppet (as), Marc Maffiolo (bs), Alexandre Piques (dms)
Distribution / Label : Gigantonium