Scènes

Le Hot Club de Lyon revendique son festival « intra muros »

Sixième édition de ce festival, qui mêle affiches du cru et musiciens invités. Au programme, une vingtaine de formations de tous styles et de tous continents.


2011 : sixième édition de ce festival, qui mêle affiches du cru et musiciens invités. Au programme une vingtaine de formations de tous styles et de tous continents.

Tout démarre mardi soir avec The Madcaps, suivi du Pete Levin Trio. Suivront durant ces trois semaines uniques, Kurt Rosenwinkel, le Ryoko Trio, mais aussi la Petite Epicerie, Les doigts de l’Homme, Jean-Charles Demichel, J.B. Hadrot Trio et le Happy Stompers Big Band. Et ainsi de suite jusqu’à Ron Carter, pourtant programmé le 1er juin, hors festival donc.

L’affiche est belle. Eclectique. Du plus petit duo au big band cuivré. Près d’une vingtaine de formations venues de tous les continents et de tous styles, dont cinq profitent de l’événement pour fêter la sortie de leur dernier album… Pour la sixième année consécutive, le Hot Club de Lyon « entre » en festival jusqu’à la mi-mai.

Tout démarre ce soir avec l’arrivée de The Madcaps, formation canadienne à la belle assise et qui fêtera dans le second sous-sol du 26 de la rue Lanterne la sortie de son album Juice. Les deux jours suivants, rendez-vous est pris avec un trio de qualité made in New York réunissant Pete Levin, Lenny White et Dave Stryker. Enfin, avant d’entrer dans les détails, retenons que le festival fait la part belle à ses « piliers », ces formations de la scène jazz lyonnaise demeurés fidèles au Hot-Club au fil des décennies : Jean-Charles Demichel en quartet, pianiste élégant et mélodieux, ou l’incontournable Happy Stompers Big Band, grande formation emmenée par Jacky Boyadjan, qui aime triturer le répertoire classique (Ellington et consorts) en zone confinée, pour le plus grand plaisir de spectateurs massés à quelques centimètres des trombones. Les deux sets de cet orchestre au Hot Club sont de précieux moments qui font déjà le plein en temps ordinaire. Les places seront chères le 4 mai.

Fidèle à sa mission, le Hot fera aussi la place à tous les courants musicaux qu’il abrite à longueur de semaine et d’année, et qui ont marqué l’histoire du jazz : côté New Orleans, qui a toujours ses adeptes, Pic’Pulses et Pierre Guicouéko se chargeront de distiller un jazz rythmé, festif ; ils auront été précédés des Big Chiefs (29/04) une formation qui ne passe pas inaperçue.

Le festival fête aussi le retour de La Petite épicerie, qui étrenne ce soir là (26/04) son album Let’s Swing Again. Le lendemain, Mathieu Boré Quintet, escorté de Suzy Blackston et de Stan Noubar, rendra hommage à Fats Domino. Avant de regarder vers la scène américaine, le festival accueillera également les Balkans avec Kopanitza (30/04) et Grabben Orchestra (10/05), et du jazz manouche avec Les Doigts de l’Homme qui, depuis quelques saisons, a su trouver un public friand de cette musique joyeusement mise en scène.

Enfin, il s’ouvrira à des sonorités plus contemporaines en accueillant l’éthio-jazz de Mathieu Sourisseau et de la chanteuse éthiopienne Eténesh Wassié (14/05), mais aussi le Ryoko Trio ; cette formation s’est bâtie autour de sa pianiste, la Japonaise Ryoko Nuruki qui, avec ses comparses Marc Peillon et Fakir Abou fait germer d’étonnantes atmosphères apaisées. Révélée par un album réussi (Bonsai Bop), la jeune femme étrennera au Hot son nouveau disque, (Asian Bird). Quelques autres affiches contemporaines : J.-B. Hadrot, pianiste complet, aura à peine présenté, lui aussi, son dernier album (Half Storey) (22 et 23/04) que suivra le très attendu Kurt Rosenwinkel Quartet (salle Molière, 7/05, dernière date d’une tournée européenne d’un mois) pour une soirée-hommage à Michael Brecker.

Et Ron Carter ? Sa venue est annoncée au Hot le 1er juin, hors festival donc, mais sans conteste sa plus belle affiche. Allez comprendre ….

par Jean-Claude Pennec // Publié le 23 avril 2011
P.-S. :


Renseignements : 04 78 39 54 74 (le soir). Concerts au Hot Club, au Transbordeur et Salle Molière.