Scènes

Le Péristyle : l’autre festival jazz de Lyon

Près de quinze formations vont se succéder tout l’été dans ce lieu planté au cœur de la ville, qui permet d’échapper au silence radio estival.


Du 13 juin au 7 septembre près de quinze formations vont se succéder dans ce lieu planté au cœur de la ville, qui permet d’échapper au silence radio estival.

Ce soir-là, c’est Jaal qui est à l’affiche. Un quartet inédit mêlant accordéon, oud, basse et batterie. Le temps de se frayer un chemin jusqu’au centre du Péristyle où la scène, allez savoir pourquoi, a disparu, et le concert commence. Jaal est la 12ème formation invitée à intervenir ici, entre l’Opéra de Lyon et l’Hôtel de Ville, depuis que le Péristyle a « rouvert » ses portes le 12 juin. Un endroit unique. Une ambiance qui tient autant du salon de thé, que du club de jazz ou du café en plein air blotti sous un immense vélum à thème pompéien et au charme fou.

Jusqu’au 7 septembre, ce festival hors Opéra, prolongement de l’Amphi, aura donc lieu tous les soirs (lundi au dimanche), à raison d’une formation tous les trois jours, en trois sets (19h, 20h15 et 22h). Du coucher du soleil à la nuit installée, donc. Pas de plus bel écrin pour suivre ces spectacles où s’illustre avant tout le jazz régional, comme le souhaite François Postaire, patron de l’Amphi et de cette scène estivale.

Car le Péristyle est avant tout un vitrine du jazz qui se crée au quotidien en Rhône-Alpes. Les musiciens appelés à figurer dans la programmation en profitent pour monter des projets, tester au besoin une nouvelle formation, inviter untel ou untel à leurs côtés. Ainsi Sébastien François en trio a eu la bonne idée d’inviter débit juillet Michel Pérez, guitariste exfiltré à Paris il y a plusieurs années. Au tout début du festival, c’est le Trio Origines qui s’est installé au centre du lieu avec Lionel Martin, Mario Stanchev et Jean-François Baez (accordéon). Mais n’insistons pas sur ce que vous avez manqué et retenons plutôt que, d’ici mi-septembre, treize nouveaux groupes sont attendus ici. Le final sera assuré les 5, 6 et 7 septembre par Imperial Orphéon, c’est-à-dire, l’Impérial Quartet, de retour de Jazz à Vienne (lauréat du Rezzo 2012) avec Damien Sabatier, Gérard Chevillon, Antonin Leymarie et Rémi Poulakis, qui invite le guitariste Benoît Convert, le violoniste Nicolas Lopez et le pianiste/accordéoniste Antoine Girard. Avant ce final en tous points décapant, auront été accueillis le Sangoma Everett Trio (en compagnie de Christophe Lincontang (b) et Bastien Brison (p), Ero, un quintet latin jazz proposé par Joachim Expert, Sky Readers avec Eric Téruel et Mohamed Abozekry (oud) qui avait d’ailleurs lancé le festival.

Au fil des formations qui vont se succéder, on n’est pas à l’abri de quelques très bonnes surprises. C’est pourquoi le Péristyle fait désormais salle comble, comme tous les ans, étant à peu près le seul rendez-vous jazz proposé de l’été.

par Jean-Claude Pennec // Publié le 29 juillet 2013
P.-S. :

EYM Trio (du 29 au 31 juillet), Minor Sing (1er au 3 août), M’Bisha (du 5 au 7 août), IQ4TET (du 8 au 10), Syrinx (du 12 au 14), GMT Trio (du 15 au 17), Dreisam (du 19 au 21), Ero (du 22 au 24), Sky Readers (du 26 au 28 et Vocal in Vienne (du 29 au 31).