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Edition du 23 avril 2024 // Citizenjazz.com / ISSN 2102-5487

Les dépêches

Live au Musée d’Aquitaine





Bordeaux Jazz Festival et le label Amor Fati
présentent leur premier concert
« Live au Musée d’Aquitaine »,
vendredi 9 février à 20h30

« […]Denise Laborde est, avec Christine Dormoy, à l’origine de la Cie Le Grain, cette troupe de théâtre musical parfois mieux connue à l’étranger qu’à Bordeaux, tant il est vrai que nul n’est prophète. Multi-instrumentiste, capable aussi, comme elle vient de le prouver, de jouer dans une adaptation à la scène de textes de Samuel Beckett ( »Cap Au Pire« , dans le cadre des Rencontres du Court), elle trouve encore le moyen entre deux spectacles de répéter avec Chris Martineau, pour faire aboutir un projet vieux de plusieurs années sur Bartok, celui là même qui sera proposé au public vendredi soir. Mandoliniste, chanteuse, improvisatrice, Denise Laborde vous fait passer du rire aux larmes, c’est une interprète de très grand talent, dans le meilleur sens du mot »interprète", quelqu’un qui a l’intelligence du sens et du non sens.

Chris Martineau joue de l’alto, elle chante, improvise, travaille elle aussi dans le champ du théâtre musical (« Vertiges II » avec la Compagnie Le Grain) mais étend son activité aux domaine de la musique improvisée, croisant de ci, de là, les acteurs les plus en vue de cette scène, de François Rossé à Jean-Luc Cappozzo en passant par Gyorgy Kürtag. C’est donc dans les « creux » de son travail qu’elle mène avec Denise Laborde cette « adaptation » des duos pour violon de Bela Bartok.

« Barkatu Bartok », c’est à la fois l’esprit élevé de ces duos, qui subliment la musique populaire hongroise, et en même temps une sorte de « retour » aux sources populaires de ces musiques, par le biais de chansons empruntées aux fond musical béarnais, ou basque, ou d’autres pays plus ou moins réels. Avec liberté, humour, tendresse, une virtuosité confondante, une heure de bonheur de jouer, de chanter, et au final une manière d’emporter le public qui n’a guère d’équivalent aujourd’hui. Car en plus ce grand moment d’art vif est terriblement efficace : pour tous âges et tous publics non formatés. C’est à dire sans âge, et sans inscription sociale […]."

(Philippe Méziat, Directeur du BJF )