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Edition du 23 avril 2024 // Citizenjazz.com / ISSN 2102-5487

Les dépêches

Machina Memorialis

Anne Bitran, « Machina Memorialis »
musique d’Albert Marcœur
Auditorium Saint-Germain
26 et 27 janvier, 19H30

Avec le Quatuor Béla :

Violons : Frédéric Aurier, Julien Dieudegard
Alto : Julian Boutin
Violoncelle : Luc Dedreuil-Monet

Manipulation d’objets, de photos et d’images filmées : Anne Bitran
Mise en scène : Bénédicte Ober, Anne Bitran
Projections, optique lumineuse : Olivier Vallet
Lumière : Hervé Frichet, Benoît Aubry
Son : Émile Martin
Scénographie : Denis Malbos
Costumes : Catherine Coustère
Musique : Albert Marcœur


Machina Mémorialis,
(concert spectaculaire)
(Se souvenir, verbe pronominal)

« Les images choisies par le souvenir sont aussi arbitraires, aussi étroites, aussi insaisissables, que celles que l’imagination avait formées et la réalité détruites. » (Marcel Proust)

Construire un spectacle sur le souvenir, la matière du souvenir, si insaisissable et indescriptible, revient à parler de la mémoire, du rêve et de l’oubli. De quoi se souvient-on ? En quoi le souvenir de quelqu’un peut-il intéresser quelqu’un d’autre ? Peut-on construire un souvenir sur une scène de théâtre ? En montrant mes propres souvenirs, ou du moins des images enregistrées par d’autres de ces souvenirs (films super 8 familiaux, diapos…), c’est-à-dire des souvenirs fixés sur de la pellicule, j’aimerais poursuivre ce questionnement. Mais aussi faire appel aux souvenirs des spectateurs, à leur propre bagage d’images floues, mal cadrées, décolorées ou abîmées et qui sont la matière du souvenir, partir à la recherche de ce qu’il y a de commun à tous les souvenirs.

Puis s’approprier ces images, entrer dans le souvenir , jouer avec, le déconstruire pour le reconstruire ailleurs, y surimprimer d’autres souvenirs, faire se rencontrer les souvenirs… Construire avec cette matière une sorte de marionnette dont le squelette composé de ces images réorganisées deviendrait une entité dramaturgique. L’univers musical et les textes d’Albert Marcoeur, par leur regard interrogatif sur le monde, la mémoire et le temps, correspondent à la couleur musicale et visuelle que je cherche ici.

  • Anne Bitran

L’espace intérieur

L’espace que je veux créer est, dans la lignée du spectacle Lubie, un espace intérieur. La musique y joue le rôle d’un monologue intérieur, qui convoque les images autour de lui. Légers et translucides, les écrans montent du sol, se gonflent, ondulent ou tournoient. Pas de machinerie, mais des bambous qui soutiennent des tulles. Tout le spectacle est sous le signe du fugace et de l’aérien. Car qu’est-ce que nos souvenirs ont de commun ? C’est d’être des souvenirs, justement, c’est à dire des images intérieures, lumineuses, colorées et immatérielles. Les sources pourront être de différentes natures : ombres, « Cyclope », vidéo projecteur, selon le choix du metteur en scène. Un espace du souvenir, avec sa profondeur propre et ses effets de perspective, ses halos, ses flous, entre les images duquel on peut se glisser et circuler.

  • Olivier Vallet
P.-S. :

Auditorium Saint-Germain
4 rue Félibien
75006 Paris
Renseignements / Réservations : 01 46 34 68 58
Horaires d’ouverture : 11h à 19h

Tarifs :
Tarif 1 : Spectacles amateurs / conférences / présentation d’ateliers : Gratuit
Tarif 2 : Spectacles professionnels : Plein tarif : 10 €, Tarif réduit (chômeurs, étudiants) : 7 €, Moins de 18 ans : gratuit