Certains batteurs ont pignon sur musique, d’autres ont moins de chance ; Olivier Le Goas est de ceux-là et on ne peut que le regretter, d’autant qu’il a à son actif un parcours significatif et une liste de partenaires choisis parmi les meilleurs (voir son site).
Outre ses qualités évidentes (précision rythmique, sens des couleurs, beau son), il s’entoure ici, une fois de plus, de musiciens qui s’accordent parfaitement à son univers, dont la délicatesse et l’éloquence discrète sont les caractéristiques principales. La présence de Kenny Wheeler (signataire entre autres d’un Gnu High d’anthologie avec Keith Jarrett) est un atout supplémentaire dans ce climat poétique, grâce à son lyrisme raffiné et son phrasé en arabesque au bugle (instrument dont il est l’un des plus éminents représentants). Ainsi, son « Everybody’s Song But My Own » résume la tonalité de ce disque attachant. L’éclectique David Chevallier (dont il faut écouter les Gesualdo Variations) et la fermeté/souplesse de Marc Buronfosse (Cf son Face the Music) lui apportent aussi leur efficace contribution.
Olivier Le Goas
Sur les corps des klaxons
Olivier Le Goas (dm), K. Wheeler (tp, bgl), D. Chevallier (g), M. Buronfosse (cb)
Distribution / Label : Rewind/Anticraft