Chronique

Lee Konitz / Kenny Wheeler quartet

Live at Birdland Neuburg

Lee Konitz (as), Kenny Wheeler (tp, bugle), Gunnar Plümer (b), Frank Wunsch (p)

Label / Distribution : Double Moon

Si la publication de cet album est récente, l’enregistrement date, lui, de 1999. C’est donc presque une pièce historique qui sort ici. Le quartet – sans batterie, faut-il préciser ? – donne dans une esthétique chaleureuse dont on ne s’étonnera pas de la part de Lee Konitz, figure emblématique de la tradition « West Coast ». Ce Live at Birdland Neuburg est somme toute « classique », pourrait-on dire, mais sans aucune intention dépréciative. C’est beau comme tout, et les jeux de Lee Konitz et Kenny Wheeler son un véritable régal. On loue depuis toujours leur sens de la mélodie. C’est une nouvelle fois confirmé. Rien de superfétatoire dans les phrases que développent ces deux musiciens. D’un bout à l’autre de cet album de près d’une heure et vingt minutes, leurs soli sont superbes. Pas d’esbroufe, pas de bluff, tout semble essentiel.

Contrairement à ce qu’on pourrait croire, contrebasse et piano ne sont pas relégués aux arrières-postes. L’une et l’autre prennent leur part de chorus sans craindre la comparaison. D’ailleurs, on trouve au beau milieu de l’album « Aldebaran - Play Fiddle Play », une pièce de contrebasse que Gunnar Plümer joue à l’archet et que rejoint pour la seconde partie Frank Wunsch. Dans ce disque, le morceau apparaît comme un intermède. Mais ne vous méprenez pas, pas d’amusement ou de drôlerie. Cette belle composition est sérieuse et grave.