Scènes

Opéra de Lyon : le « Péristyle » laisse la place à l’amphi


La 4ème édition du « Péristyle » a bouclé une belle série de concerts avec le Big band de l’Oeuf. Au total, ce lieu magique, installé au cœur de Lyon, a accueilli 210 concerts entre juin et septembre 2010 et reçu quelque 20 000 spectateurs.

Un péristyle bourré à craquer, autant de spectateurs assis que debout, un beau Big band de l’Œuf, casé vaille que vaille au fond du lieu, un temps de saison, le Péristyle de Lyon, implanté durant trois mois dans l’antichambre de l’Opéra de Lyon, a joliment réussi sa sortie il y a quelques jours.

Sur scène donc, ce Vig band de l’Œuf composé de près d’une vingtaine de musiciens dont beaucoup, pour ne pas dire tous, sont des figures familières du jazz régional. Emmené par Pierre Baldy Moulinier, il fait une large place aux cuivres, bien sûr, (4 trompettes, 4 trombones ou tubas, 5 sax) et s’appuie, on s’en doute, sur une rythmique solide.

C’est donc avec cet ensemble et sur trois sets généreux que s’est refermée cette nouvelle saison du Péristyle, événement important qui, durant tout l’été, redonne un peu de vie et de musique au centre-ville lyonnais.

Le bilan parle de lui-même : sachant que la « salle » accueille 160 places et que chaque soir, la formation invitée disposait de 3 sets, ce sont au total 210 concerts qui ont été accueillis ici, et 125 musiciens qui ont joué un soir ou l’autre. Parmi eux, beaucoup de musiciens familiers de la scène lyonnaise ou rhône-alpine qui trouvent ici public de choix, lieux agréable et cachet bienvenu (le budget de l’opération s’élève peu ou prou à 100 000 euros, apportés par l’Opéra de Lyon).

Seule anicroche à ce tableau enviable, une plainte - et une seule - d’un riverain qui goûte peu ce genre de musique, bien que tout s’achève le soir aux alentours de 22h. En tout cas, exit le Péristyle, revoilà l’Amphi-Jazz. On passe de l’antichambre au sous-sol où, dans ce petit amphithéâtre blotti au cœur de l’Opéra de Lyon, se déroulent des concerts peu banals mêlant influences avérées et les tentatives audacieuses. Premiers invités de François Postaire, les 8 et 9 octobre 2010, Michel Portal et Jacky Terrasson en duo. Pour l’heure, on reste sur la performance produite par le clarinettiste lors du dernier festival « Jazz à Vienne » : un set d’une rare intensité, ne voulant surtout pas entendre parler d’accalmie ou de recueillement inspiré, fomenté par un musicien qui semblait ravi de son coup d’éclat. Pas tant que nous.