Chronique

Pat Metheny

Dream Box

Pat Metheny (g).

Label / Distribution : Modern Recordings

La production discographique de Pat Metheny est immense. Elle est aussi très diverse puisqu’on connaît le guitariste avec le Pat Metheny Group, en trio, avec l’orchestrion, en solo sans re-recording, en quintet. Cette fois c’est un album solo. Mais alors que sur ses précédents, il jouait essentiellement de la guitare nylon, sur celui-ci – et c’est le titre de l’album – il est sur une demi-caisse jazz. « Box » est en effet le petit nom de cette guitare.

C’est bien évidemment très réussi, comme chaque fois que ce musicien légendaire touche à son instrument. Les neuf pistes de l’album sont toutes agréables et se déroulent dans une veine réellement mélancolique. De ce point de vue, ça ne change pas fondamentalement de One Quiet Night ou de What’s It All About.

Tout commence sur un tempo très lent avec « The Waves Are Not The Ocean » et se termine avec « Clouds Can’t Change The Sky » qui est dans un registre similaire. Entre ces deux morceaux – signés Pat Metheny – on trouve d’autres compositions du guitariste tout autant que des reprises. Parmi ces dernières, « Morning Of The Carnival » de Luis Bonfa dont l’arrangement de Baden Powell est peut-être l’expression la plus connue. Il lui donne, puisque tel est le propos de ce morceau, une charge douloureuse très agréable. Et tout est ainsi.