Chronique

Rouge

Derrière les paupières

Madeleine Cazenave (p), Sylvain Didou (cb), Boris Louvet (d)

Label / Distribution : Laborie Jazz

La configuration piano, basse, batterie n’en finit pas. Elle est même centrale dans le jazz et c’est sans rougir aucunement que le trio Rouge, emmené par Madeleine Cazenave, s’y inscrit. Derrière les paupières, leur premier album, publié chez Laborie et lauréat Jazz Migration (tout de même), est la mise en musique de l’univers culturel, personnel et militant de la pianiste.

En témoigne notamment « 4% », en référence au pourcentage de femmes instrumentistes dans le jazz. Mais si la patte militante est explicite dans ce morceau, au moins dans son titre, c’est surtout un album contemplatif qu’on a ici. On y perçoit beaucoup de sérénité. Alors, on imagine volontiers que tout n’est pas systématiquement rose derrière les paupières de Madeleine Cazenave, Sylvain Didou et Boris Louvet mais il n’en reste pas moins que cet album est tout à fait agréable.

par Gilles Gaujarengues // Publié le 5 septembre 2021
P.-S. :