Chronique

Yotam Silberstein

Universos

Yotam Silberstein (g, glockenspiel, mandolin), Victor Gonçalves (p, clav, acc), Daniel Dor (d, perc), Itai Kriss (f on track& 1, 8), Carlos Aguirre (perc on track 7), Grégoire Maret (harm on track 11), Valerio Filho (pandeiro on racks 1, 3)

Label / Distribution : Jazz&People

Universos est un disque rayonnant. C’est en tout cas ce qu’on se dit spontanément lorsque démarre « Brooklyn Frevo », première piste de cet album qui propose une musique principalement tournée vers l’Amérique du Sud. C’est éclatant car si le disque n’est pas un monument discographique, l’appropriation par Yotam Silberstein des sambas, candombes, et autres choros est très agréable. Elle est à la fois simple et riche, deux garanties de sincérité dans la démarche.

Il y a là onze morceaux – que des compositions de Yotam Silberstein – très libres et très respectueux des traditions musicales dont le guitariste s’inspire. C’est en effet ici que se trouve tout l’intérêt de Universos. On ne voyage pas à proprement parler et sa guitare ne cherche pas à rivaliser avec celles de Yamandu Costa, Eduardo Falú ou encore Nelson Faria. Ce n’est pas le propos. Yotam Silberstein fait son chemin, celui d’un guitariste new-yorkais qui regarde du côté sud et qui en nourrit sa musique. On n’est pas dans le grand saut au-delà des continents : pas de Corcovado, pas de puente de la mujer non plus. Les choses sont plus élémentaires.

A ses côtés, on trouve Victor Gonçalves et Daniel Dor respectivement aux claviers et aux percussions ainsi que quatre invités dont l’harmoniciste Grégoire Maret avec qui il clôt ce disque par un langoureux « Tal and Gil »

par Gilles Gaujarengues // Publié le 26 février 2023
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