Tribune

jaimie branch, a bird dog in paradise

jaimie branch (1983-2022), trompettiste et compositrice américaine, vient de nous quitter.


Sa silhouette singulière, tout en survêtements over-sized et couvre-chefs hip-hop, était devenue familière des scènes de jazz et musiques libres, aux USA d’abord (notamment Chicago et New-York, ses bases solides) mais surtout en Europe, à Berlin, Zürich, Londres ou Saalfelden. À la trompette, qu’elle maîtrisait parfaitement, à l’électronique, à la voix, elle ne cessait d’explorer les zones grises où se mélangent jazz, hip-hop, funk, électro et folk. Elle faisait partie de nombreuses formations, à commencer par son quartet Fly or Die et son duo avec Jason Nazary, Anteloper.

La nouvelle est tombée le mardi 23 août en France. Au festival Météo de Mulhouse où devait se produire le duo Anteloper, quelques-un.e.s de ses ami.e.s musicien.ne.s ont reçu des SMS cinglants : jaimie est décédée hier soir à Brooklyn. Les saxophonistes John Dikeman (avec qui elle jouait dans le groupe !Mofaya !) et Chris Pitsiokos (avec qui elle jouait en quartet) ou la vocaliste Audrey Chen (qui la connaissait bien) étaient abattu.e.s par la nouvelle.
On connaissait son rythme de vie très intense, sans frein ni garde-fou, son appétit insatisfait pour les nourritures célestes. C’est ce régime intense qui a eu raison d’elle, qui ne voulait rien doser.

Nous avons rassemblé quelques images pour un dernier hommage à cette artiste impétueuse qui laisse un héritage musical peu fourni mais de grande qualité. Une partie est publiée chez International Anthem.


Jaimie « Breezy » Branch © Cécile Mirande-Broucas

jaimie branch © Gérard Boisnel

jaimie branch © Philippe Debongnie

jaimie branch / Jazzdor Strasbourg. 12/11/2019 © Michel Laborde

jaimie branch / Jazzdor Strasbourg. 12/11/2019 © Michel Laborde

jaimie branch © Terreur Graphique