Chronique

Alex Stuart

Aftermath

Alex Stuart (g), Irving Acao (s, clav), Arno de Casanove (tp, clav), Ouriel Ellert (b), Antoine Banville (d), Nicolas Dri (clav)

Label / Distribution : Jazz Family

Bien que cet Aftermath soit son quatrième album en leader, on ne cause guère d’Alex Stuart dans la sphère jazzistique. Ce guitariste australien installé en France depuis plus de dix ans propose pourtant de bien belles choses, à l’image de son dernier album. Car si l’ouverture, « Home », peut surprendre et laisser interrogatif – un développement crescendo en arpèges sur lequel s’énerve Antoine Banville – la suite s’avère beaucoup plus enthousiasmante. Ainsi « Aftermath » qui a donné son nom à l’album est si puissant qu’on a peine à imaginer que la section est seulement composée d’une trompette et d’un sax, respectivement Arno de Casanove et Irving Acao. On soulignera au passage, sur ce morceau, le chorus carrément envolé de ce dernier et celui, bourré de dynamite, de la trompette sur « Steps Backwards ».

Ce mélange d’énergie et de robustesse vient-il de l’approche frontale que présente la formation ? Dans « An Afternoon With Kiefer », outre une brutale mais salvatrice mise en bouche, le guitariste et le batteur proposent chacun un motif cadencé en série qui donne une impression d’inéluctable. On se croirait presque la main sur le colt dans la rue principale de Dalton City. C’est dire.

Il y a quelques moments plus apaisés, tel « Song for Caroline », mais la puissance qui se dégage est telle qu’on n’est pas surpris de croiser un morceau intitulé « The Invisible Force ». Le titre contient tout le programme.