Chronique

Chuck Owen & WDR Big Band

Renderings

Label / Distribution : Summit Records

Exemple même du big band luxueux à l’européenne, qui parvient à tenir l’équilibre entre une esthétique très marquée par la tradition et une relative modernité, le WDR Big Band, émanation de la radio publique de Rhénanie du Nord en Allemagne, a toujours aimé les invités prestigieux. Avec sa section de vents renommée dans le monde entier (Mattis Cederberg au tuba, Karolina Strassmayer à l’alto, Ruud Breuls à la trompette…), le WDR est souvent le terrain de jeu favori des musiciens emblématiques des États-Unis : quelques mois après avoir publié une rencontre avec Steve Gadd, c’est l’arrangeur et compositeur Chuck Owen, leader du big band The Jazz Surge, qui prend les rènes. Renderings est donc une rencontre au sommet où Owen fait jouer ses compositions (« Knife’s Edge », à la rythmique élégante) et picore dans le répertoire de figures comme Chick Corea. Ainsi « Arabian Nights », où la violoniste Sara Caswell croise la guitare très démonstrative de Philipp Brämswig (déjà entendu chez la néerlandaise Kiki Manders), est le morceau emblématique d’un album épuré, coloré, et conforme à ce qu’on attend d’un tel orchestre.