Chronique

Kenny Barron & Regina Carter

Freefall

Kenny Barron (p), Regina Carter (v).

Label / Distribution : Verve / Universal

Depuis son arrivée sur la scène il y a déjà quelques années, la violiniste Regina Carter a multiplié les expériences, allant du funk à l’avant-garde en passant par Wynton Marsalis. A défaut d’un projet artistique personnel, ce caméléon inoffensif a continué à approfondir son savoir-faire et son professionalisme. Quant au vieux routier Kenny Barron, que dire ? Compagnon de Dizzy Gillespie et de Stan Getz, co-fondateur du superbe quartet coopératif Sphere, il est à l’aise dans tous les contextes. Ce duo est moderne, joli, bien élevé, sans faute de goût, sainement positif. Est-ce que ça manque de profondeur, d’aspérités ? Je le pense, mais vous n’en cherchez
peut-être pas. Si vous découvrez le jazz et que cette combinaison
instrumentale vous plaît, allez-y, cela vous permettra de découvrir deux instrumentistes sans complexes et quelques excellentes compositions, dont « Softly, As In A Morning Sunrise », « Misterioso » de Thelonious Monk, « Footprints » de Wayne Shorter et, pas la moindre, « Phantoms » de Kenny Barron.