Chronique

Les Comptes de Korsakoff

Nos Amers

Geoffrey Grangé (comp, b, voc), Marie-Claude Condamin (cello, textes), Quentin Lavy (dms), Guillaume Pluton (tp), Diego Fano (as, ss), Grégory Julliard (euphonium), Romain Baret (g), Christophe Blond (p)

Label / Distribution : Puzzle

C’est tout un monde qui s’ouvre lorsqu’on prête une oreille à Les Comptes de Korsakoff. On en avait été témoins lors du festival de Saint Fons en 2017, alors qu’ils partageaient la scène avec O.S.L.Ø., pour une soirée qu’on n’est pas près d’oublier. Ils étaient venus alors présenter leur album Ghost Train, un opéra-jazz-rock habité (par on ne sait quoi) qui avait fait trembler les murs.

Nos Amers montre que le groupe n’avait alors pas tout dit, ni tout dévoilé de son potentiel. On alterne entre des ambiances explosives que le groupe chérit tant, et des ambiances chuchotées, envoutantes, voire sombres, qui s’installent dans la durée. Les textes en français que la musique habille sont signés ici encore par la violoncelliste du groupe, Marie-Claude Condamin.

La formation est sensiblement la même, à l’exception de l’arrivée de Grégory Julliard à l’euphonium et de Romain Baret à la guitare - déjà présent sur scène avec le groupe en 2017 - pour remplacer Olivier Valcarcel qui reste cependant présent de l’autre côté de la console puisqu’il signe le mastering.

Une équipe soudée autour d’une création à la fois spontanée et précise, et indéniablement poétique. Si déjà en 2017 on avait été séduit par ce groupe à découvrir et à suivre, avec Nos Amers, Les Comptes de Korsakoff désormais comptent.