Chronique

Les enfants d’Icare

Hum-ma

Boris Lamérand (vln, comp), Olive Perrusson (alto), Antoine Delprat (vln), Octavio Angarita (cello)

Label / Distribution : Absilone

Renouveler le quatuor à cordes sans en perdre l’essence, c’est l’idée portée par le violoniste et compositeur Boris Lamérand avec ce nouveau venu, Les Enfants d’Icare. Nouveau sur disque tout du moins, puisque le groupe a passé ces deux dernières années sur scène avant de proposer ce premier album. Il s’en dégage une connivence qui se ressent dès les premières minutes d’écoute.

Composé de deux violons, d’un alto et d’un violoncelle, Les Enfants d’Icare proposent une musique percutante et originale. Percussive, même. On entend des rythmiques à chaque instant sans jamais avoir l’impression qu’il manque une batterie. Le quatuor se suffit à lui-même, et sait explorer chaque recoin de ses instruments. Et lorsque le groupe fait une place à la pianiste Carine Bonnefoy sur deux titres et au clarinettiste Clément Caratini sur le titre « Geamparale », aux accents orientaux, c’est pour mieux partager son potentiel créatif qui semble inépuisable. 

Rien ne se répète dans Hum-Ma. La musique est jouée avec une aisance égale, que l’on soit dans un registre issu du classique du XXe, de la pop torturée de Sonic Youth ou d’un swing entêtant. La maîtrise impressionne, et l’idée initiale de renouveau est pleinement atteinte.