A Citizen Jazz, on aime Erlend Apneseth. Le violoniste norvégien, maître du violon Hardanger [1], nous régale depuis de nombreuses années de ces mélodies vaporeuses et ouatées. On le retrouve ici en solitaire dans ce qui constitue son deuxième album solo après Blikkspor, premier album personnel sorti en 2013 sur le label Heilo, spécialiste des musiques traditionnelles norvégiennes.
Dans Nova, Erlend Apneseth amène le violon Hardanger ailleurs, hors des sentiers battus de la musique traditionnelle nous montrant toute l’étendue des possibilités acoustiques de l’instrument. S’inspirant du folklore local autant que des musiques contemporaines ou classiques, il signe dix compositions, dix mélodies limpides et organiques qui nous plongent dans un univers tendre et contemplatif. Les morceaux sont courts. Ils effleurent des climats tantôt énigmatiques tantôt plus oniriques selon que les cordes du violon sont jouées à l’archet ou pizzicato. Elles résonnent et emplissent l’espace puis s’évanouissent dans un souffle. Un album court et sensible d’une étrange beauté.