Building Instrument

Depuis leur premier album éponyme sorti en 2014 chez Hubro, la musique du groupe norvégien Building Instrument interpelle. Mélange de pop sucrée, d’électronique et de musiques folkloriques, ils fabriquent une musique minimaliste et baroque dans laquelle la voix fragile de Mari Kvien Brunvoll occupe une place centrale. Sonorités gutturales (elle chante dans un dialecte parlé dans les environs de Molde, sa ville natale) et émotion à fleur de peau en bandoulière.

Leur troisième album, Mangelen Min, sorti en 2018, ne déroge pas à cette règle. Toujours accompagné des percussions élastiques et lumineuses d’Øyvind Hegg-Lunde (déjà entendu sur le très beau Princess avec Stephan Oliva et Susanne Abbuehl) et des samples souterrains d’Åsmund Weltzien, l’auditeur se love avec délice dans ces ambiances vaporeuses et sensuelles, qui fantasment les espaces sauvages du grand Nord. Un album parfait pour l’hiver, en somme.