Scènes

L’Iroko d’Avishai Cohen au Châtelet

Le contrebassiste Avishai Cohen présente son nouveau projet Banda Iroko.


© Blondin - Théâtre du Châtelet

Dernier concert du festival Châtelet fait son Jazz. Dimanche 12 mars, le théâtre du Châtelet reçoit la nouvelle proposition musicale du contrebassiste Avishai Cohen et son projet Banda Iroko, présentant un programme ancré sur les rythmes latinos.

Le théâtre du Châtelet a proposé un riche festival de jazz incluant des musiciens reconnus comme Tigran Hamasyan et Richard Bona, ainsi qu’une performance intitulée Le Carnaval jazz des Animaux d’après Saint-Saëns, entre autres.

Le concert de clôture était consacré au contrebassiste Avishai Cohen et à son dernier projet en date, « Banda Iroko » : un septet jouant de la musique afro-caribéenne. Il est composé du saxophoniste Yosvany Terry, du trompettiste Diego Urcola, du batteur Horacio « El Negro » Hernández, du percussionniste José Ángel, de la chanteuse Virginia Alves et du joueur de congas Abraham Rodríguez Jr. avec qui Cohen a auparavant enregistré un disque en duo, à l’origine de ce nouveau projet.

Avishai Cohen Banda © Blondin - Théâtre du Châtelet

Avec un répertoire rassemblant, entre autres, des morceaux de Silvio Rodríguez et de James Brown, une intéressante version de la « Sicilienne » de Gabriel Fauré et une belle interprétation en solo de « Sometimes I Feel Like a Motherless Child » du contrebassiste, le groupe n’a laissé personne indifférent. Pourtant, en dépit de certains moments plus forts, comme les duels entre Urcola et Terry (auteur d’un impressionnant solo de chekeré, instrument percussif cubain), la musique est restée très sage, sans beaucoup de prises de risque, ni d’excès.

La première partie était dévolue au trio Akoda, conduit par la pianiste Valérie Chane Tef avec Frank Leymerégie et Benjamin Pellier, respectivement contrebasse et batterie. Avec des grooves d’inspiration afro-réunionnaise - comme la pianiste -, le groupe a offert au public un répertoire bien préparé et amusant. Les morceaux instrumentaux, comme les quelques chansons interprétées par Chane Tef, sont, pour la plupart, simples mais bien faits. Les arrangements, où reviennent souvent palmas et percussions vocales confiées au batteur et au contrebassiste, donnent une couleur particulière à la musique fondée sur le rythme.
Une soirée agréable qui, par moment, évoquait une autre époque où il aurait été possible d’avoir dans une main une bonne dose de rhum, dans l’autre un cigare.