Chronique

Giovanni Mirabassi New Quartet

The Swan and the Storm

Giovanni Mirabassi (p), Guillaume Perret (ts), Clément Daldosso (cb), Lukmil Pérez (d)

Label / Distribution : Jazz Eleven

La configuration en quartet n’est pas celle qui revient le plus souvent dans la discographie de Giovanni Mirabassi. Le pianiste nous a plus habitués au trio piano, basse, batterie ou à des formules, en duo notamment, avec du chant. En fait, hormis Prima O Poi, No Way Out et Lucky Boys, pas de quartet. C’est dire si The Swan and the Storm apparaît comme original ; il l’est d’autant plus que la présence d’un saxophoniste auprès de Mirabassi est, là encore, relativement rare. Il y avait eu Tim Whitehead en 2006 avec Lucky Boys ainsi que les Spirabassi en duo avec Stéphane Spira. Mais c’est finalement assez peu.

Pour cet album, Giovanni Mirabassi s’est adjoint les services de Guillaume Perret en plus de Clément Daldosso ainsi que d’un fidèle parmi les fidèles, Lukmil Pérez, et tout démarre sur les chapeaux de roues. Car là où on attendrait la touche romantique qu’on associe à Mirabassi, on a une ouverture d’album tonique à souhait, « Getting Nasty », où domine un saxophone percutant. Un incipit de près de six minutes qui met l’auditeur dans l’ambiance : ça groove ! D’autres morceaux sont dans un registre assez proche dont « Messes or Misses ». En revanche, on retrouve dans un certain nombre de morceaux, comme les superbes ballades « The Swan and the Storm », « Cinquantuno » ou « Madisiana », le caractère romantique du jeu de Giovanni Mirabassi, son sens de la chanson, beaucoup d’élégance également.

L’élégance : on a déjà associé ce mot à la musique de Giovanni Mirabassi et, finalement, au gré des albums qu’il publie, à un rythme somme toute fort régulier, c’est très certainement ce caractère qu’on retrouve, quelle que soit la configuration, dans sa musique. The Swan and the Storm ne déroge pas à la règle et c’est particulièrement agréable.