Scènes

Les 30 glorieuses de Lee Konitz

Entre 1982 et 2018, Christian Ducasse a photographié le saxophoniste dans des contextes très différents.


Lee Konitz à Paris. © Christian Ducasse

En hommage au saxophoniste alto disparu, le photographe propose une sélection de quelques clichés répartis entre 1982 et 2018, trente années de concerts.

Dimanche 22 mars 1982.
Lee Konitz & Martial Solal font escale à Marseille chez Jean Pelle en son bar « Le Pelle-Mêle » où le critique-écrivain Yves-André Delubac était l’une des belles figures du lieu.

Juillet 1998, Lee Konitz fait une tournée de grands festivals européens en compagnie de Paul Bley et Charlie Haden.
Je me souviens, après Paris, que les apparitions en scène des trois pointures ensemble étaient assez rares. Ainsi de ce dimanche 12 juillet au North Sea Jazz Festival à La Haye où Lee jouait en solo dans l’attente de ses partenaires. Charlie et Paul regardaient-ils en coulisse la finale de la coupe du monde de football France-Brésil (la France vainqueur 3-0) ?

Mars 2002, Paris. Lee Konitz participe à l’enregistrement du disque d’Alain Gerber « Le Jazz est un roman », produit par Jean-Jacques Pussiau pour Owl / Universal

Juillet 2004. Elvis Costello présente son projet « North » au bien nommé North Sea Jazz Festival. On aperçoit au milieu d’un pléthorique Métropole Orchestra dirigé par Vince Mendoza un invité spécial, non annoncé : Lee Konitz.

Coutances, mai 2009. Riccardo Del Fra, familier de collaborations avec Lee Konitz, imagine une formation inédite avec Alain Jean-Marie. Le trio arrive au festival Jazz sous les pommiers amené de Paris par Jacky, figure des bénévoles de la manifestation normande. S’ensuivra un concert improvisé et acoustique.

Septembre 2012, Paris. Invité du festival Jazz à la Villette, Lee Konitz fait une rencontre impromptue, celle de Geri Allen (1957-2017) qui annote ses partitions. Lee prendra à cette occasion les coordonnées de Geri mais on ne sait si une autre rencontre eut lieu…

22 mars 2018, Paris, au Sunside, qui accueille régulièrement Lee Konitz.
Soirée exceptionnelle en quartet, avec de nouveau Alain Jean-Marie au piano. Il y eut ce soir un miracle musical dû à l’apparition de Lenny Popkin, transfigurant Lee que l’on imaginait diminué.
Rétrospectivement, je note que la première fois que j’ai photographié Lee Konitz, à Marseille, ce fut aussi un 22 mars.
Ultime rencontre de nouveau en club.

Christian Ducasse

par // Publié le 19 avril 2020